Nouveau contrat important et structurant pour Thales en Australie

Thales récolte les fruits de son acquisition stratégique en Australie. Plus de 20 ans après le rachat d'Australian Defence Industries (ADI) en Australie (1999), Thales a signé un nouveau contrat stratégique avec le gouvernement australien. Il porte sur la fourniture de munitions de petits calibre fabriquées en Australie et s'élève à plus de 600 millions d'euros.
Michel Cabirol
Le contrat signé par Thales en Australie permettra de pérenniser 650 emplois chez  sur les sites de Benalla (Victoria) et de Mulwala (Nouvelle-Galles du Sud), et 400 chez ses fournisseurs.
Le contrat signé par Thales en Australie permettra de pérenniser 650 emplois chez sur les sites de Benalla (Victoria) et de Mulwala (Nouvelle-Galles du Sud), et 400 chez ses fournisseurs. (Crédits : Thales)

Plus de 20 ans après le rachat d'Australian Defence Industries (ADI) en Australie (1999), Thales continue d'engranger les fruits de cette acquisition stratégique. Au fil de toutes ces années, le groupe d'électronique a obtenu plusieurs commandes structurantes pour le groupe. C'est encore le cas avec le contrat stratégique (SDMM) sur 10 ans signé entre Thales et le gouvernement australien ont signé un contrat stratégique (SDMM) portant sur la fourniture de munitions de petits calibre fabriquées en Australie. Le contrat s'élève à plus d'un milliard de dollars australiens (plus de 609 millions d'euros).

75% du contrat réalisés en Australie

"C'est un contrat très important pour la chaîne de fournisseurs industriels australienne, qui comprend des petites et moyennes entreprises", a fait valoir le président de Thales Australia Chris Jenkins lors d'une conférence téléphonique. Il permettra de pérenniser  650 emplois chez Thales en Australie sur les sites de Benalla (Victoria) et de Mulwala (Nouvelle-Galles du Sud), et 400 chez ses fournisseurs. Ce contrat démontre selon lui la volonté de Canberra de "construire une capacité industrielle de défense australienne".

"Ce contrat souligne une fois encore que la souveraineté industrielle de l'Australie en matière d'équipements militaires est vitale pour assurer les capacités qui permettent à l'ADF (Forces de défense australienne) de conserver un avantage critique", a estimé le groupe. Ce qui n'est pas le cas de la France, qui a abandonné la filière petit calibre et se fournit en Europe. Le groupe français s'est engagé à ce que les trois-quarts du montant du contrat proviennent de fournisseurs locaux, le reste provenant notamment des États-Unis, selon le vice-président de Thales, chargé des Systèmes terrestres et aériens, Christophe Salomon.

Un pays clé pour Thales

L'Australie est le 4ème pays toutes activités confondues derrière la France, les États-Unis et le Royaume-Uni en termes de chiffre d'affaires. Elle est le deuxième pays derrière la France pour les activités de défense. Son chiffre d'affaires sur l'île-continent s'est établi en 2019 à 1,4 milliard de dollars australiens (près de 850 millions d'euros) et le groupe prévoit une hausse de 10% en 2020. Il fabrique notamment des véhicules blindés Hawkei et Bushmaster pour l'armée australienne et à l'exportation.

Les exportations de munitions produites en Australie par Thales pourraient représenter 450 millions de dollars australiens sur ces 10 ans, a estimé le groupe. Thales est également en course auprès de Lockheed Martin, vainqueur de la compétition portant sur les systèmes de combat, pour équiper de ses capteurs et sonars les futurs sous-marins australiens construits par Naval Group.

Michel Cabirol

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Commentaire 1
à écrit le 30/06/2020 à 16:26
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Bravo mes amis francais c'est ca de que vous avez besoin.

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