Maison Lejaby trouve (discrètement) un nouvel actionnaire

Le fonds Impala, créé en 2011, qui a investi, entre autres, dans l'opérateur alternatif Direct Energie ou l'imprimeur CPI, est entré mi-octobre au capital de la maison de lingerie.
Marina Torre
Alain Prost reste actionnaire de Maison Lejaby

"Incarner la vitesse et l'initiative", tel est le mot d'ordre d'Impala, le fonds d'investissement français créé en juillet 2011 désormais premier actionnaire de Maison Lejaby. Il aurait pu ajouter: la discrétion... car son entrée au capital de la célèbre maison de lingerie et corsetterie n'a, jusqu'à ce mardi, donné lieu qu'à quelques bruissements: un communiqué, dont la disponibilité en ligne a surpris la porte-parole d'Impala, et un entrefilet dans la presse, qui ne révélaient d'ailleurs qu'une "entrée au capital" (c'est une porte-parole du fonds qui a précisé à La Tribune qu'elle était majoritaire). Même discrétion dans la maison de couture, qui en confirmant l'entrée au capital, refuse de "communiquer sur le sujet pour le moment".

Un revirement, en termes de communication, par rapport à l'époque où l'entreprise textile en difficulté acceptait les projecteurs braqués sur elle lors de la campagne présidentielle 2012, lorsque "le sauvetage des Lejaby" était devenu un enjeu politique.

>>  Comme Sarkozy, Montebourg récupère le sauvetage des Lejaby

Le Lido et un appel aux investisseurs

Depuis, ses dentelles ont portant fait du chemin ! L'atelier d'Yssingeaux, en Haute-Loire, a été reconverti dans la maroquinerie pour devenir l'un des fournisseurs de Louis Vuitton. Tandis que la marque était reprise, après un passage au tribunal de commerce de Lyon, par un ancien cadre de L'Oréal, Alain Prost. Lequel a entrepris de redorer l'image de la griffe, en habillant par exemple des danseuses du Lido de nouveaux modèles issus de ses ateliers. Une renaissance éclatante, qui fêtait également l'anniversaire des 130 ans de la marque, à l'occasion duquel Alain Prost faisait part dans plusieurs médias de son intention d'augmenter le capital à hauteur de 10 millions d'euros afin de financer une expansion à l'étranger.

Pas de participation minoritaire, un principe d'Impala

C'est ce à quoi l'apport d'Impala doit servir. Si le fonds créé par Jacques Veyrat, ancien patron de Neuf Cegetel, "n'a pas l'intention de communiquer sur les chiffres" et préfère "agir dans la culture de la discrétion", on connaît néanmoins les principes qu'il affiche : ne pas prendre de participation minoritaire, de pas s'inscrire "dans une logique de revente", ou encore, choisir des " projets à fort potentiel de développement international dans quatre secteurs principaux : l'énergie, l'industrie, les marques et la finance." Dans l'énergie, Impala a investi dans Direct Energie, l'opérateur alternatif coté qui a fusionné avec Poweo, ou bien encore l'imprimeur CPI (17 imprimeries réparties en Europe, 500 millions de livres par an).

Marina Torre

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