Les Français dépensent de moins en moins pour se nourrir

En 2014, les Français ont consacré en moyenne 3.600 euros à leur alimentation, soit 20,4% de leur budget annuel. C'est beaucoup moins qu'en 1960, indique l'Insee: il s'agissait alors du principal poste de dépenses des ménages, avec 34,6% du budget.
Depuis 1960, le panier des ménages français a beaucoup évolué: on y trouve de plus en plus de plats préparés, de produits sucrés et de boissons sans alcool.

En 2014, faire bonne chère n'est plus une priorité. C'est du moins ce que semble indiquer une étude de l'Insee, publiée vendredi 9 octobre, selon laquelle les dépenses liées à l'alimentation, autrefois majoritaires dans le budget des ménages, ont vu leur part fortement réduite depuis les années 60, sous l'effet des variations de prix et des modifications des habitudes de consommation.

En 2014, les ménages français ont consacré 232 milliards d'euros à leur alimentation, à domicile (les trois quarts des dépenses) ou en dehors (restaurants, cantines, etc), soit 3.600 euros en moyenne par habitant sur l'année. L'alimentation représente ainsi 20,4% des dépenses de consommation des Français, contre 34,6% en 1960, quand elle constituait le principal poste de dépenses des ménages.

Pourtant la consommation augmente en volume

Cette réduction du budget consacré à l'alimentation avait atteint son point le plus bas en 2007, lorsqu'elle ne représentait plus que 19,4% des dépenses. La situation s'est un peu redressée depuis, dans la mesure où le ralentissement général du pouvoir d'achat a comparativement moins affecté les achats alimentaires que les autres dépenses.

Néanmoins, si la consommation alimentaire a globalement progressé en volume entre 1960 et 2014, de 1,1% par an en moyenne, on constate que cette hausse est deux fois moins rapide que celle de l'ensemble de la dépense de consommation, relève l'Insee.

Le panier alimentaire des ménages a en outre été considérablement modifié, la part des trois principaux postes traditionnels (viande, fruits et légumes, pain et céréales) reculant au profit des plats préparés, produits sucrées et boissons non alcoolisées.

Moins de viande, plus de plats préparés

Le poids de la viande dans les dépenses est ainsi passé de 26% en 1967 à 20% en 2014, après une diminution régulière depuis les années 80. "Ce recul provient à la fois de volumes et de prix moins dynamiques que ceux des autres composantes du panier", indique l'Insee, qui souligne que les crises sanitaires (comme la vache folle) ont aussi joué mais dans une moindre mesure.

A l'inverse, la consommation de plats préparés s'est accrue de 4,4% par an en moyenne depuis 1960, sous l'effet du changement de modes de vie des Français, qui ont réduit leur temps de préparation des repas à domicile et sont de plus en plus en recherche de solutions pratiques et rapides.

"Après avoir pris de l'ampleur entre 1960 et 1990 sous l'effet des hausses de prix, la part de la consommation en œufs et laitages, ainsi qu'en poisson, stagne depuis", note encore l'Insee.

(Avec AFP)

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Commentaires 14
à écrit le 09/10/2015 à 23:39
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Rescapé de l'Indochine et des morts pour rien en 14 à 26 ans au chemin des dames, n'avons-nous pas des problèmes d'approvisionnement?

à écrit le 09/10/2015 à 23:26
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Dans le pipolitique, on est bons; le % baisse 20 contre 35, est-ce que les prix ont augmenté? Rescapé de l'Indochine et des morts pour rien en 14 à 26 ans au chemin des dames, n'avons-nous pas des problèmes d'approvisionnement?

à écrit le 09/10/2015 à 20:05
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Si les gens font mieux attention à la gestion de leurs achats, les volumes et sommes devraient baisser un peu, et les poubelles moins se remplir. Le soir soupe (surgelée micro-ondée), légumes, fromage, fruits et ça va comme ça. Pour mieux dormir.

le 09/10/2015 à 21:16
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Tu nous dictes ce qu'on doit manger le soir ? Et pourquoi pas une dictature aussi ?

le 11/10/2015 à 10:44
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@dictat : 'parle de', ou 'DICTER', c'est pareil ? Quand on vous parle, vous pensez qu'on vous contraint ? Les conversations doivent être "folkloriques". :-))) (je suis allé faire du camping en Suède pendant 6 semaines, il faut que vous y alliez ! Je...

à écrit le 09/10/2015 à 17:16
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Ma génération (66 ans ) consacre encore un budget pour la nourriture , mais les plus jeunes font des soirées pizza ou mac do , il est vrai que beaucoup ne cuisine plus , pour le reste ils ont en effet un petit budget et beaucoup vivent dans la précar...

le 09/10/2015 à 21:19
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Si on prépare soi-même les repas (spaghettis, pomme de terre, steak, pain, fromage, salade, etc.), ça revient moins cher que du "tout prêt" comme macdo, pizza..Hé oui, faites le calcul.

à écrit le 09/10/2015 à 14:53
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Baisse de consommation >>>>La faute à la vache folle quant à notre consommation de viande mais pour les plats préparés en forte hausse c'est l'attrait de la viande de cheval étiquetée pur bœuf certainement

à écrit le 09/10/2015 à 12:23
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Certes le pourcentage dédié à l'alimentation a diminué, mais celui des médicaments a fortement augmenté. Ce qui correspond donc à un transfert de l'agroalimentaire à l'industrie pharmaceutique qui s'amplifie puisque cette dernière trouve tous les jou...

à écrit le 09/10/2015 à 11:32
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Ne jamais diminuer sa consommation de fruits et légumes. C'est le meilleur moyen de préserver sa santé !

à écrit le 09/10/2015 à 11:21
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Et après on reproche aux agriculteurs de faire de l'agriculture... Pour beaucoup aujourd'hui, manger est un du et doit, de se fait, être pas cher. Notre économie (dont l'agriculture et l'agroalimentaire) s'adapte aux envies des consommateurs.

à écrit le 09/10/2015 à 11:12
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L'économie dite de flux, qui est en fait une économie de rente au profit d'oligopoles, rend incompressible la plus grande partie des charges. Que reste-t-il pour arbitrer quand on a des variations importantes de ces charges ou des revenus? Se nourrir...

à écrit le 09/10/2015 à 9:00
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Mes charges fixes incompressibles ne baissant pas, je suis contraint d'abriter certains dépenses alimentaires, la viande, les fruits et légumes, le fromage, le vin. Faute d'augmentation de salaire, je me prive de cinéma, de livres, de restaurants pou...

le 09/10/2015 à 15:41
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Pourquoi ne pas déménager dans une ville avec moins d'impots locaux ?

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