Forte baisse des ventes de voitures en Europe

Les ventes d'automobile ont reculé de 27% en janvier dans l'Union européenne, selon la fédération allemande de l'industrie automobile

Les ventes de nouvelles voitures ont chuté de 27% à 958.500 unités en janvier, a déclaré jeudi la fédération allemande de l'industrie automobile VDA. Un chiffre qui se confirme par la publication ce vendredi des chiffres de l'association des constructeurs automobiles européens (ACEA). Les nouvelles immatriculations ont ainsi reculé pour le neuvième mois consécutif. Le plongeon de janvier s'inscrit à la suite de chutes de 25,8% en novembre et 17,8% en décembre. Le mois de janvier a totalisé 958.517 unités vendues, soit environ 355.000 de moins qu'en janvier 2008. "Cette détérioration devrait se prolonger au cours des prochains mois", a poursuivi VDA, prévoyant toutefois une reprise progressive des ventes à la faveur des plans de relance que commencent à mettre en oeuvre nombre de pays développés.

L'ACEA table sur une baisse de 15% de la production automobile européenne en 2009, après un recul de 5% en 2008. Les constructeurs européens réclament surtout davantage de prêts à taux réduits. Tous les grands marchés automobiles, à l'exception de la France, affichent des chutes de ventes à deux chiffres en janvier sur un an. Le secteur automobile espagnol, le troisième d'Europe en volume, qui exporte 80% de sa production, a vu ses immatriculations plonger en janvier de 41,6%. L'Italie chute de 32,6% et le Royaume-Uni dégringole de 30,9%. L'Allemagne s'en sort mieux avec un recul de 14,2%, mais il s'agit de son sixième mois consécutif de baisse, tandis que la France limite les dégâts avec un repli de seulement 7,9%. Ces deux pays ont institué une prime à la casse (2.500 euros en Allemagne et 1.000 euros en France), pour acheter des voitures plus récentes et moins polluantes. L'idée a également été reprise en Autriche, en Italie et en Roumanie.
 

Bruxelles veut désormais définir des règles communes afin d'éviter les distorsions de concurrence. La France en particulier est dans le collimateur de la Commission européenne depuis l'annonce cette semaine de prêts de 6,5 milliards d'euros aux constructeurs PSA Peugeot Citroën, Renault, et Renault Trucks, sous condition de maintien des sites de production sur son sol. Ce qui vaut à la France, comme à l'Italie qui a annoncé un plan similaire, d'être taxés de protectionnisme par certains. Le Premier ministre français François Fillon a pour sa part exhorté jeudi Bruxelles à faire preuve de souplesse: "On n'est pas dans une situation normale, on est dans une situation de crise extrême".

 

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 3
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Les voitures empoisonnent de toute façon la France par la pollution, le temps perdu en embouteillages, et les accidents. Allez, un peu plus de trains, de vélos et de télétravail, et on arrivera à moins 50% !!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
En refusant l'aide des banques Renault Trucks peut troquer les emplois.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Les industriels européens de l'automobile sont condamnés à s'entendre. C'est une question de vie ou de mort; Les politiques devraient le comprendre ... et avoir le courage de le faire; En cela - malheureusement ? heureusement ? - la crise actuelle p...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.