General Motors dépose son bilan

Le constructeur automobile américain a déposé lundi son bilan devant le tribunal des faillites du district sud de New York. GM, qui fut pendant 77 ans le numéro un mondial du secteur, va entreprendre une restructuration draconienne sous perfusion financière de l'Etat.

L'épilogue était attendu depuis de nombreux jours: General Motors (GM), pilier de l'industrie automobile, a déposé son bilan lundi devant le tribunal des faillites du district sud de New York. C'est le juge Robert Gerber qui ionstruira le dossier. 

GM entamera une procédure de redressement comprise entre deux et trois mois, selon un responsable de l'administration Obama. Le groupe s'était vu donner, fin mars, deux mois pour prouver qu'il était viable, mais la crise a tellement aggravé ses difficultés que le redressement judiciaire s'est imposé comme la seule issue possible. "Aujourd'hui restera un jour historique pour l'entreprise: la fin de l'ancien General motors et le début d'un nouveau", a indiqué l'administration du président Barack Obama dans un communiqué.

Le gouvernement s'est fixé pour objectif de faire sortir le "nouveau GM" du redressement judiciaire dans un délai de 60 à 90 jours, soit le double ou le triple de ce qu'il aura fallu au "petit" concurrent Chrysler, qui pourrait en ressortir dès lundi après avoir déposé son bilan le 30 avril. La feuille de route du nouveau GM avait été rendue publique par petites touches ces derniers jours et le plan présenté par l'administration Obama lors d'une conférence téléphonique ne comporte aucune surprise.

Une nouvelle société sera créée pour reprendre les actifs les plus rentables du groupe. L'Etat fédéral américain lui apportera 30,1 milliards de dollars et contrôlera 60% de son capital. L'Etat canadien et la province d'Ontario, où GM possède de nombreuses usines, verseront 9,5 milliards de dollars et obtiendront 12% du capital. Le fonds à gestion syndicale chargé de financer la couverture médicale des retraités en recevra 17,5%. Enfin, 10% reviendront aux détenteurs d'obligations. 

GM a confirmé qu'il allait fermer onze sites et en mettre trois au chômage technique. Le groupe veut passer de 62.000 ouvriers syndiqués en 2008 aux Etats-Unis à 38.000 en 2011. "Nous espérons voir un GM avec un bilan où l'endettement pèsera beaucoup moins lourd, et capable d'être compétitif", a déclaré un haut responsable gouvernemental. L'objectif est d'abaisser le point mort du groupe pour qu'il puisse être rentable avec un marché américain de 10 millions de voitures par an, alors qu'il perdait encore de l'argent avec un marché de 16 millions d'unités avant le début de sa restructuration. GM a vendu 2,98 millions de véhicules aux Etats-Unis en 2008, avec une part de marché de 22%.

Si GM se retrouve nationalisé, Washington ne veut toutefois pas s'immiscer dans la conduite de ses affaires. "Le contrôle par l'Etat n'était pas ce que nous recherchions ni ne souhaitions. C'est une issue obligée au processus de restructuration", a expliqué le haut responsable. Ce dernier a ajouté qu'il était "trop tôt" pour déterminer si l'Etat allait récupérer tout ou partie des 20,6 milliards versés entre décembre et avril pour maintenir le groupe en vie.

(retrouvez le communiqué de General Motors)

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Commentaires 14
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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et la bourse qui fête ça ! les dixaines de milliers de chomeurs supplémentaires, sans compter les autres sociétés concernées (équipementier, par exemple) qui seront en difficulé ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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le Kapitalisme US sauvé par la nationalisation : la revanche du marxisme ? Quid des actionnaires ? Quid des prolétaires ? et des états qui capitalisent aux frais des contribuables et qui ne veulent pas s' impliquer dans la gestion... quelle époque et...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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et alos.. que tout le monde crève et vive l'anarchie

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Et une ânerie de plus avec "et la bourse qui fête çà"!!!! La bourse ne fête rien du tout! Elle a horreur d' l'incertitude et si la situation de GM est clarifiée aux yeux des investisseurs, cela déclenche une hausse sur les valeurs du secteur, vraisem...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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ni le apitalisme ni le marxisme peuvent sauver la mise parce que ces deux mecanismes ont été les produits inventes ou copies sur d'autres systemes par les etres humains qui sont toujours faible car notre prophete mohamed que la paie soit sur lui la d...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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L'échec de General Motors est une nouvelle manifestation de la déroute des théories néolibérales de Milton Friedman et de l'école de Chicago. Sans une demande soutenue, aucune entreprise même géante n'a d'avenir. Si, dans le cas de GM, l'effondrement...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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bonjour je demande aux profs en economie de me faire comprendre comment en etant en depot de bilan ; en faillite !! on peut tranquillement effaçer ses dettes et repartire a zero ?? de plus comment Fiat va reussire ou Mercedes a echoué ??

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Il est bon de rappeler que la non rentabilité de GM est essentiellement due d'une part au poids de la couverture santé accordée à ses salariés et à ses retraités et d'autre part à ses engagements de retraite à prestation définie. Par rapport à ses co...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Etonnants certains commentaires; le capitalisme n'est ni une religion ni une doctrine politique; nous lui devons la "hausse tendantielle de notre niveau de vie"; le capitalisme n'est que le regroupement de moyens de crédit. Souhaitons, pour le bonheu...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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GM = Governement Motors. Quelle ironie du destin ! La première entreprise mondiale, symbole du capitalisme et du libéralisme triomphants, de l'American dream est nationalisée. Cherchez l'erreur ! Et cherchez plus encore pour voir que le nouveau GM n'...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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De toutes façon, la perte de GM on en a rien à foutre, ce n'est que la logique de l'ultralibéralisme qui, avec ses fonds de pensions, on délocalisé en masse en europe occidentale en créant des multitutes de chômeurs tout cela sous l'hôtel du profit i...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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A Nabil : relisez-vous, plus charabia que cela, c'est impossible ! D'ailleurs, bien que je sois tolérant, la manière dont vous empruntez des raccourcis très courts entre les paroles de votre prophète et l'économie me paraît vraiment peu crédible.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Les USA nous ont rendu un fier service en tirant la charette dura

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Les USA nous ont rendu un fier service en tirant durant des années la charrette de l'innovation et de l'optimisme pro-actif. On pourra se poser dans l'Histoire la question qui taraude l'esprit du déclencheur de ce phénomène, c'est ici le résultat éco...

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