Northvolt : le champion européen de la batterie automobile choisit le Canada pour sa future gigafactory

A Montréal, le fabricant suédois de batteries veut profiter du coût de l'énergie abordable, de l'abondance des minerais et de la proximité des Etats-Unis.
« Grâce à son accès unique à l'énergie renouvelable et aux matières premières, nous considérons le Québec comme la base d'opérations idéale pour la première gigafactory de Northvolt en dehors de l'Europe », a vanté Paolo Cerruti, PDG du groupe en Amérique du Nord dans un communiqué.
« Grâce à son accès unique à l'énergie renouvelable et aux matières premières, nous considérons le Québec comme la base d'opérations idéale pour la première gigafactory de Northvolt en dehors de l'Europe », a vanté Paolo Cerruti, PDG du groupe en Amérique du Nord dans un communiqué. (Crédits : Pixabay)

La course pour attirer des usines de batteries électriques se poursuit. Le suédois Northvolt a confirmé jeudi que sa première méga-usine de batteries en Amérique du Nord sera basée au Canada, à côté de Montréal. Il s'agit de la première usine hors d'Europe pour l'entreprise qui possède des sites en Suède et une usine en construction dans le nord de l'Allemagne.

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L'investissement initial se chiffre à 7 milliards de dollars canadiens (5 milliards d'euros). Le Québec devrait apporter une aide de l'ordre de 2,9 milliards de dollars canadiens au projet. Le groupe suédois est l'un des plus grands espoirs européens en matière de batteries au moment où le Vieux continent cherche à rattraper son retard dans cette production indispensable à la transition de l'industrie automobile.

« Grâce à son accès unique à l'énergie renouvelable et aux matières premières, nous considérons le Québec comme la base d'opérations idéale pour la première gigafactory de Northvolt en dehors de l'Europe », a vanté Paolo Cerruti, PDG du groupe en Amérique du Nord dans un communiqué.

Ottawa devance Washington

Chez Northvolt, le projet d'établir un site de production en Amérique du Nord remonte à mai dernier. A l'époque, le groupe devait encore trancher entre les Etats-Unis et le Canada pour le site. La construction de la première phase du projet, d'une capacité de 30 GWh, doit débuter avant la fin de l'année pour un début de production en 2026.

Jusqu'à 3.000 personnes devraient être employées sur le site canadien de Northvolt. Pour la province du Québec, l'arrivée de Northvolt représente l'investissement privé le plus important de son histoire. Pour l'attirer, le gouvernement canadien et la province ont fait miroiter d'importantes subventions à l'industriel suédois.

A l'instar des Etats-Unis, le Canada déploie depuis quelques années des efforts considérables pour attirer les acteurs du secteur des véhicules électriques grâce notamment à des incitations fiscales, un approvisionnement en énergie propre et de nombreux minéraux rares.

Le Canada dans le sillage de l'IA

La stratégie canadienne s'inspire directement du plan climatique et industriel de Washington baptisé « Inflation Reduction Act » (IRA) qui prévoit des dizaines de milliards de dollars de subventions pour les industries vertes. Les milliards de l'IRA pourront également profiter indirectement au Canada dans la mesure où ils subventionnent également des véhicules électriques construits en partie grâce à des pièces ou des matières premières venues des pays voisins des Etats-Unis.

Autre raison favorable à l'installation au Canada, le pays dispose de vastes ressources minières et fossiles ainsi qu'un prix de l'énergie plus faible qu'aux Etats-Unis. Ainsi, le Canada a vu s'implanter d'autres méga-usines de grands constructeurs. Stellantis bâtit un site dans la région de Windsor (Ontario), à la frontière avec le Michigan et la ville de Detroit, connue comme la plaque tournante du secteur automobile canadien.

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Il doit permettre de créer 2.500 nouveaux emplois en échange d'importants allègements fiscaux. De même Volkswagen lance sa quatrième usine canadienne à Saint-Thomas dans l'Ontario également à proximité directe de Detroit et des grands constructeurs états-uniens.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 02/10/2023 à 23:23
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Ce n'est pas une bonne idée si la Russie décide de débarquer en Alaska.

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