PSA scelle enfin son retour en Iran

Le constructeur automobile français vendra des 208 et des 2008 mais également des 301. Carlos Tavares veut refaire de l'Iran l'un des marchés les plus importants de PSA.
La Peugeot 301 a été pensée pour conquérir les marchés émergents. Elle sera lancée en Iran aux côtés de la 208 et de la 2008.

L'accord est enfin signé ! Le groupe PSA a annoncé un accord de co-entreprise en Iran avec Iran Khodro. Cet accord était très attendu tant les autorités iraniennes étaient désireuses de montrer au groupe français combien elles avaient été déçues de le voir quitter le pays après les sanctions internationales, en 2012.

De son côté, PSA était impatient de sceller son retour sur ce marché lucratif où il vendait auparavant plus de 350.000 voitures par an, soit son deuxième marché mondial.

Un catalogue renouvelé

Avec ce retour, cette fois sous la forme d'une co-entreprise, PSA veut lancer dès le second semestre 2017 "des véhicules de dernière génération", à savoir des Peugeot 208, le 2008 mais également la berline d'entrée de gamme, la Peugeot 301. Ces voitures remplaceront les vieillissantes 405 et 206 vendues avant 2012.

|Lire aussi : La très discrète bataille des constructeurs automobiles pour le marché iranien

L'investissement sera de 400 millions d'euros, partagé en parts égales par les deux protagonistes, sur les cinq prochaines années. Cette enveloppe financera les capacités de production mais également les besoins en R&D. De plus, Iran Khodro pourra développer ses propres véhicules en utilisant la plateforme utilisée par PSA.

Dans un premier temps, le site qui sera basé à Téhéran aura une capacité de 200.000 véhicules. Carlos Tavares n'exclut pas d'aller bien au-delà.

Un enjeu local et régional important

"L'Iran est un pays clé dans la stratégie de développement de la région Moyen-Orient et Afrique, qui est le 3ème pilier de croissance internationale de PSA" avec l'Europe et la Chine, a relevé l'entreprise mardi.

Avec moins de 10 voitures pour 100 habitants, contre près de 70 en Europe, l'Iran offre un important potentiel de croissance. PSA estime que le marché iranien pourrait culminer à 2 millions d'immatriculations à horizon 2022. Le pays veut développer son industrie automobile afin de construire une industrie exportatrice dans toute la région Moyen-Orient.

Renault en embuscade

Renault est également à la manœuvre dans ce pays. Il se targue d'être resté en activité en Iran malgré les sanctions, au contraire de PSA. La marque au losange veut atteindre une part de marché de 20% en 2020. Actuellement, elle n'est que de 4,2%, mais elle était de 10% en 2012 avant les sanctions internationales consécutives à la crise sur le nucléaire iranien. PSA, lui, revendique un tiers du marché national mais avec des voitures assemblées sur place avec des pièces locales ou chinoises.

|Lire aussi: Renault rêve de supplanter PSA en Iran

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