Thierry Bolloré prend l'intérim chez Renault, Ghosn reste PDG

Le conseil d'administration de Renault a confié mardi soir "à titre provisoire" la direction exécutive du groupe au numéro deux du groupe Thierry Bolloré, qui disposera des "mêmes pouvoirs" que Carlos Ghosn, actuellement en garde à vue au Japon - mais qui reste PDG. Philippe Lagayette assurera quant à lui la présidence du conseil d'administration.
(Crédits : Reuters)

Renault a confié hier soir les rênes du groupe au losange à un tandem composé de l'administrateur référent Philippe Lagayette, qui assurera la présidence du conseil d'administration, et du directeur général adjoint Thierry Bolloré, promu directeur général délégué. Le conseil d'administration du constructeur automobile, ébranlé par l'arrestation de Carlos Ghosn au Japon, n'a en revanche pas voulu destituer officiellement ce dernier de ses fonctions de PDG.

S'il reste PDG, Carlos Ghosn, arrêté lundi sur des accusations de fraude fiscale et d'utilisation à des fins personnelles de fonds de Nissan et qui pourrait rester incarcéré près de trois semaines, ne peut plus présider le conseil, une tâche que Renault a donc confiée à Philippe Lagayette. Le parquet japonais envisage des poursuites contre Nissan.

Un fin connaisseur de l'Asie

Thierry Bolloré, breton de 55 ans, discret et assez peu connu du grand public, était en effet devenu "directeur général adjoint du groupe" en février dernier, ce qui avait été vu comme un adoubement au moment où l'État français, actionnaire influent du constructeur, souhaitait voir M. Ghosn préparer sa succession.

Arrivé dans le groupe en 2012 et nommé l'année suivante directeur délégué à la compétitivité, il a, comme Carlos Ghosn, démarré chez le manufacturier de pneumatiques Michelin et connu une carrière très internationale, exclusivement dans l'automobile, avec une longue expérience en Asie.

Le développement commercial en Chine est une priorité de l'entreprise et la relation avec les partenaires japonais est cruciale, surtout alors qu'une crise de gouvernance pourrait menacer l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi après l'éviction en cours par Nissan de Carlos Ghosn, accusé de malversations.

(avec AFP et Reuters)

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Commentaire 1
à écrit le 21/11/2018 à 20:13
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Encore un fils de, un cousin de, un frère de, la consanguinité joue à plein dans le microcosme des élites corrompues

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