Une étape supplémentaire a été franchie, actant le départ prochain de Colas, filiale de Bouygues, de la Bourse. L'Autorité des marchés financiers (AMF) a, en effet, annoncé ce lundi avoir validé l'offre publique de retrait. Pour rappel, le géant du BTP détient déjà 96,81% du capital de Colas. À travers cette opération, il veut acquérir les quelque 1,03 million d'actions de Colas, entreprise spécialisée dans la construction d'infrastructures, qu'il ne détient pas encore, pour 175 euros par titre.
Le calendrier de l'offre publique de retrait sera communiqué ultérieurement, précise l'AMF lundi. À la Bourse de Paris, le titre évolue autour de 174 euros depuis cette annonce alors qu'il valait quelque 113 euros auparavant.
L'AMF « a déclaré conforme le projet d'offre publique de retrait », indique-t-elle dans un communiqué.
Bouygues, qui « remplit d'ores et déjà les conditions de détention relatives au retrait obligatoire », a demandé à pouvoir « procéder au retrait obligatoire dès la clôture de l'offre publique de retrait », détaille l'institution.
Une opération de « simplification »
Bouygues avait annoncé mi-septembre le projet de retrait de la Bourse. Filiale spécialisée dans les travaux routiers et ferroviaires, Colas a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 15,5 milliards d'euros (sur 44,3 milliards pour l'ensemble du conglomérat Bouygues), pour un résultat net part du groupe de 301 millions d'euros.
Cette opération « s'inscrit dans le cadre d'une opération de simplification de la structure capitalistique de Colas et du groupe Bouygues », avait expliqué le géant du BTP.
L'annonce avait provoqué quelques remous, notamment la démission du PDG de Colas, Frédéric Gardès. Ce « projet de retirer Colas de la cote » ainsi que l'annonce d'une dissociation des fonctions de président et de directeur général « ne correspondaient pas à ses attentes personnelles », avait-il expliqué.
Bouygues a, par la suite, nommé Pascal Grangé en tant que président non exécutif du conseil d'administration de Colas et Pierre Vanstoflegatte comme directeur général.
(Avec AFP)
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