Logement neuf : Vinci se lance dans la compensation financière

Vinci Immobilier a annoncé, ce mercredi 12 septembre, la généralisation du versement aux acquéreurs d'indemnisations en cas de non-respect des délais de livraisons des logements.
César Armand
Vinci Immobilier lance un nouveau dispositif visant à indemniser, en cas de délais de livraisons, les futurs acheteurs de logements neufs.
Vinci Immobilier lance un nouveau dispositif visant à indemniser, en cas de délais de livraisons, les futurs acheteurs de logements neufs. (Crédits : Philippe Wojazer)

Dès 2012, 72 % des Français interrogés par Vinci Immobilier lui faisaient savoir qu'ils attendaient d'un promoteur immobilier qu'il "respecte ses engagements en termes de qualité et de délais" en cas d'achat d'un logement neuf. C'est pourquoi il y a six ans, partant de cette étude, la filiale du numéro 2 du BTP a pris la décision d'adopter "ce nouveau cap".

« Acheter du neuf, c'est compliqué, contrairement à l'ancien qui est palpable, tangible, avance Bruno Derville, directeur général de Vinci Immobilier chargé du résidentiel et des régions. Notre plus grand concurrent, ce n'est pas un confrère comme Bouygues ou Nexity, c'est l'ancien, avec environ 968.000 ventes en 2017, contre 130.000 dans le neuf. »

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Pour attirer de nouveaux clients et surtout se démarquer de ses concurrents, Vinci Immobilier a donc annoncé, ce mercredi 12 septembre, "prendre un engagement de compensation financière si les délais de livraison prévus ne sont pas respectés". Concrètement, si votre appartement de 64 m² acheté 320.000 euros est livré en retard, vous percevrez 3 % net et hors taxe du prix, soit 26 € dès le premier jour de retard.

« Il ne s'agit pas d'ergoter. Nous indemniserons nos clients car ne pas respecter un délai est source de nombreux problèmes : déménagements, double imposition financière (loyer, crédit), changement d'école... Nous ferons fi des intempéries et des faillites d'entreprises, pourtant clauses légales et légitimes de report, a précisé Bruno Derville.

Un engagement en vigueur dès le 13 septembre

Vinci Immobilier adopte aussi cet engagement en matière de finitions dans les parties privatives. En clair, en cas de défaut de peinture (80 % des cas avec les problèmes de menuiserie) ou de porte qui ferme mal, le promoteur s'engage à lever toutes ces réserves sous soixante jours. S'il n'y parvient pas, il remettra aux acheteurs des bons cadeaux de 500 euros dans la limite de 2.000 euros.

Tous les coûts voire surcoûts liés à ce changement de paradigme ont d'ailleurs été anticipés. Bruno Derville l'assure : "Nous avons fait le calcul sur les livraisons de 2016 commercialisées en 2014. Le coût était largement inférieur à 1 %". Et ce alors même qu'il confie que son entreprise accuse en moyenne vingt-huit jours de délai par projet.

Cette double innovation se traduira dès le 13 septembre dans la signature des actes de ventes - les futurs propriétaires n'ont pas encore été informés - et dans les processus de pré-commercialisations. Elle s'accompagnera également de publicités dans les médias écrits, télé et radio.

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Comme toutes les règles, celle-ci souffre toutefois d'exceptions. Par exemple, si le client réalise des "travaux modificatifs acquéreurs", comme le déplacement de cloisons, à deux semaines de la remise des clés, l'ajournement lui sera imputable et donc non-remboursable. Les résidences gérées par Vinci Immobilier ou les opérations montées en co-promotion avec d'autres opérateurs ne seront pas non plus couvertes par cette assurance.

César Armand

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