Urbanisme : "Mille arbres", le bâtiment végétalisé aux portes de Paris

Lauréats du premier concours « Réinventer Paris » en 2016, le projet "Mille Arbres", qui doit émerger Porte Maillot aux alentours de 2022, consiste en un édifice végétalisé et énergétiquement sobre.
César Armand
Un immeuble-pont végétalisé au-dessus du périphérique parisien. Prévu pour la porte Maillot à l'horizon 2022, le projet Mille Arbres devrait accueillir sur 10 étages et trois niveaux de sous-sol des bureaux, des logements, des commerces..., ainsi que 1.000 arbres sur les terrasses.
Un immeuble-pont végétalisé au-dessus du périphérique parisien. Prévu pour la porte Maillot à l'horizon 2022, le projet "Mille Arbres" devrait accueillir sur 10 étages et trois niveaux de sous-sol des bureaux, des logements, des commerces..., ainsi que 1.000 arbres sur les terrasses. (Crédits : Compagnie de Phalsbourg)

Entre la porte Maillot et Neuilly-sur-Seine, se trouvent aujourd'hui une gare routière pour les bus qui rejoignent l'aéroport de Beauvais, un parking souterrain ainsi que le périphérique parisien. D'ici à fin 2023, sous la forme d'un bateau de verre et de vert, le projet Mille arbres sortira de terre avec ses 30.000 mètres carrés de bureaux réversibles, son hôtel quatre étoiles de 244 chambres et 127 logements sociaux, intermédiaires et en accession à la propriété. Sont notamment prévus 70 appartements au 7e ainsi que 35 maisons de ville au 8e étage. Sans compter deux crèches, une halte-garderie, une aire de jeux ou encore plusieurs restaurants, dont un panoramique avec une vue sur le bois de Boulogne.

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Lauréats du premier concours « Réinventer Paris » en 2016, les promoteurs Ogic et Compagnie de Phalsbourg, associés à l'architecte japonais Sou Fujimoto et à l'agence montreuilloise Oxo, vont ériger ensemble ces 60.000 m² au milieu de 1.000 arbres. Leur terrain de jeu : la gare de routière de 7.500 m² et une dalle de 7.000 m² qui recouvrira le périphérique parisien. « La forme en V a la vertu de dégager du foncier au sol pour faire davantage de plancher en hauteur », relève le directeur général adjoint d'Ogic Emmanuel Dargier. Les façades sont inclinées de telle sorte que, l'été, le soleil n'y entre pas, et qu'en hiver, il pénètre dans les pièces.

Début des travaux pour fin 2019

Parmi les autres innovations énergétiques, 90 % des besoins de l'immeuble seront couverts par de la géothermie via trois forages à 150 mètres de profondeur. Les pics de froid et de chaleur seront, eux, couverts par la compagnie parisienne de chauffage urbain. L'ensemble viendra alimenter une boucle d'eau interne de 14 °C qui satisfera les demandes de chaleur et de climatisation dans les logements et les bureaux.

Il est aussi prévu des patios intérieurs de 40 mètres de long et 20 mètres de large pour créer des îlots de fraîcheur, avec une baisse de température espérée à 3 °C. Quant aux fameux 1.000 arbres, ils devraient être plantés à tous les étages. En attendant, les travaux doivent démarrer fin 2019.

César Armand

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Commentaires 3
à écrit le 11/03/2019 à 14:36
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Combien d'immeubles parisiens pourrait on restaurer afin qu'ils soient plus écologiquement durables pour le même prix ? IL faut que l'écologie devienne une réalité et non un concept artistique. Donc d'abord l'écologie et ensuite l'art sinon l'éco...

à écrit le 11/03/2019 à 11:16
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Des "ecolieux" construits en béton, ça n'a plus de sens aujourd'hui. Même avec des arbres dessus, c'est du greenwashing.

à écrit le 11/03/2019 à 10:39
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Voila un projet visionnaire pour la prochaine crue centennale. Il y aura quelques privilegies qui resteront au sec.

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