Proptech : Welmo lève 500.000 euros pour renforcer sa présence en région

Il existe déjà beaucoup de jeunes pousses qui vous font la promesse de vendre votre appartement ou votre maison en quelques jours. Comment Welmo tente-t-elle de se singulariser ? Pourquoi a-t-elle levé des fonds pour la première fois en trois ans ?
César Armand
Charles Collas, Nicolas Gay et Jimmy Delage sont les trois co-fondateurs de la jeune pousse Welmo.
Charles Collas, Nicolas Gay et Jimmy Delage sont les trois co-fondateurs de la jeune pousse Welmo. (Crédits : DR)

Initialement, les associés à l'origine de l'agence immobilière dématérialisée Welmo ne souhaitaient pas lever de fonds. « Nous voulions rester indépendants et être maîtres du navire », explique aujourd'hui l'un des trois co-fondateurs Nicolas Gay. Dépassés par leur succès, les startuppeurs viennent de boucler une levée de 500.000 euros auprès de business angels, sans préciser la somme donnée par chacun. Parmi les généreux donateurs, Patrick Marcovici est le directeur de plusieurs agences MeilleursTaux.com, un service de courtage en crédit que la jeune pousse propose déjà à ses clients pour valider leur plan de financement avant l'achat.

Née en 2016, Welmo est « déjà rentable » assure Nicolas Gay. De 150 ventes pour 500.000 d'euros de chiffre d'affaires en 2018, la startup vise 1.000 acquisitions en 2019 et même 50.000 en 2020. Elle estime le prix du logement, fait réaliser des photos par des professionnels, rédige l'annonce qu'elle diffuse sur 40 sites pour 990 euros payables immédiatement. Le souscripteur a toutefois 15 jours pour se rétracter.

Sinon, pour 7.990 euros à payer lors de l'acte de vente ou 4.990 euros s'il s'agit d'une exclusivité, elle fournit ces services auxquels elle ajoute la mise en relation avec un notaire, ainsi que la négociation et l'accompagnement jusqu'à la signature définitive.

70% des ventes issues de recommandations

Aujourd'hui, la jeune pousse compte 13 salariés dont des développeurs et des agents immobiliers essentiellement situés à Paris et en région Île-de-France. À l'issue de toute visite, une autre équipe appelle les clients et les vendeurs pour savoir si cela s'est bien passé. Demain, avec cette rentrée d'argent, Welmo recrutera du personnel à Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille et Nantes - métropoles où elle est déjà implantée - pour gérer les situations directement sur place et non plus à distance comme c'est le cas actuellement.

« 70% de nos ventes sont issues de recommandations de tiers. Pour accélérer notre croissance, nous nous devons donc de répondre à la demande sur toute la France », justifie le co-fondateur Nicolas Gay.

Elle continuera ainsi à former ses agents pour atténuer l'image de « l'une des trois professions les moins appréciées de France».

Par ailleurs, la startup travaille déjà avec d'autres entreprises de son écosystème, à l'image de Flatsy qui met à disposition des agents au service des agences immobilières physiques ou dématérialisées. Contacté par La Tribune, son président Alexis Chauffert-Yvart confirme que Welmo peut lui « déléguer des biens un peu plus éloignés géographiquement » de la région francilienne pour « générer davantage de volume ».

De son côté, Nicolas Gay assure que sur son site, un bien est vendu toutes les neuf visites, sous neuf jours en moyenne. Quid des huit qui n'achètent pas ? Ils sont redirigés vers une plateforme partenaire : jerevedunemaison.com. Quant à l'heureux vendeur, il obtient en général 5% de bénéfices supplémentaires par rapport à une agence immobilière traditionnelle. Ce chiffre représente effectivement le pourcentage habituel sur lequel se rémunèrent les professionnels.

César Armand

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