L'espagnol Colonial restructure sa dette et cède 33% de sa filiale française SFL

Les créanciers du groupe immobilier espagnol Colonial, ont consenti une restructuration de sa dette de 8,9 milliards d'euros. Ce plan prévoit notamment la cession de 33% de sa participation dans sa filiale française, la Société foncière Lyonnaise. Une nouvelle mal accueillie par les marchés espagnols.

Le géant de l'immobilier espagnol, Colonial a bien perdu de sa superbe. Conséquence de la crise des "subprime", le groupe subit de plein fouet la tourmente qui secoue le secteur; en témoigne sa dette colossale de 8,9 milliards d'euros. Mais Colonial a trouvé un accord avec ses créanciers pour restructurer sa dette.

"L'opération de restructuration englobe le prêt syndiqué et la quasi intégralité de la dette non garantie de Colonial, détaille le groupe dans un communiqué remis à l'autorité boursière espagnole, ce qui représente un montant total d'envirion 7 milliards d'euros". Et de préciser au préalable dans ce même communiqué que l'accord formel a été passé "avec les banques coordonatrices du prêt syndiqué (Calyon en Espagne, EuroHypo en Espagne, Goldman Sachs et Royal Bank of Scotland) et avec le reste de ses créanciers".

L'accord prévoit également de céder 33% de sa filiale française, la Société foncière lyonnaise (SFL) dont il est actuellement actionnaire de 84%. Après cession, Colonial restera donc majoritaire avec 51%. Au chapître des cessions, il est également mentionné "la vente de la totalité de sa participation" de 15% dans le groupe d'infrastructures espagnol FCC. Enfin, l'accord comprend l'émission d'obligations convertibles en actions pour un montant d'environ 1,4 milliard d'euros.

Cette nouvelle ne séduit pas les investisseurs. Malgré une hausse de plus de 6% du titre Colonial à l'ouverture de la Bourse de Madrid, le titre a finalement lourdement basculé dans le rouge avec une chute de près de 13% à 0,27 euro. Le prix de l'action a ainsi fondu de plus de 84% depuis le début de l'année; sans parler de la perte nette de 2,38 milliards d'euros enregistrées au premier trimestre 2008, essentiellement plombée par des provisions pour dépréciations d'actifs.

A la Bourse de Paris, l'action Société Foncière Lyonnaise, évolue dans le rouge mais avec une baisse nettement plus faible que l'ensemble du marché. A 46 euros, le titre cède un peu plus de 1%.

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