L'affaire était évoquée depuis une semaine par divers média. Au lendemain d'un nouvel article dans le Wall Street Journal, le numéro un mondial du médicament, l'américain Pfizer l'a confirmé ce 28 avril: il envisage se porter acquéreur du britannique AstraZeneca.
Raisons fiscales
Dans un communiqué, il indique proposer le prix de 46,61 livres sterling par titre, soit 71,4 milliards d'euros (98,7 milliards de dollars). C'est "30%" de plus qu'une première offre formulée au mois de janvier et qui portait sur 35,86 livres par action.
Mais même réévalué, ce prix ne suffit pas à AstraZeneca, qui y a répondu de son côté par une lettre publiée elle aussi ce lundi. Parmi les conditions de la fusions évoquée par Pfizer, certaines font tiquer le laboratoire britannique, comme l'installation de la nouvelle entité en Grande-Bretagne, "pour des raisons fiscales".
Et Pfizer dit examiner ses "options".
Fort potentiel de l'immuno-oncologie
La fiscalité ne serait toutefois pas la seule raison qui pousserait l'américain à passer à l'acte. Pfizer, comme d'autres grands laboratoires, est confronté à une perte des brevets sur ses "blockbusters", dont l'anti-cholestérol vedette Lipitor, longtemps numéro un du marché, et désormais détrôné. En tout, ce sont près de 20 milliards d'euros de chiffre d'affaires que le groupe américain a "perdu" après l'expiration de certains brevets entre 2010 et 2013, selon une étude du cabinet Xerfi. Parmi ses solutions de repli figurerait l'immuno-oncologie, où AstraZeneca a effectué quelques percées.
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(Article créé le 28/04/2014 à 07:53, mis à jour à 13:17)
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