Chimie : Arkema fait une offre de 728 millions d'euros pour le rachat du sud-coréen PIAM

Arkema a annoncé avoir proposé d'acquérir 54% du spécialiste sud-coréen des matériaux PIAM, pour 728 millions d'euros. Le groupe de chimie français voit cette acquisition comme s’inscrivant dans sa stratégie consistant à « être à l'avant-garde dans les matériaux de haute performance ». Après ce rachat, qui devrait être finalisé à la fin de l’année, il compte se concentrer sur la croissance organique.
Les matériaux de PIAM peuvent être utilisés dans des secteurs stratégiques, notamment dans les batteries lithium-ion, les antennes 5G, les écrans OLED, les écrans flexibles ou encore la fabrication de semi-conducteurs.
Les matériaux de PIAM peuvent être utilisés dans des secteurs stratégiques, notamment dans les batteries lithium-ion, les antennes 5G, les écrans OLED, les écrans flexibles ou encore la fabrication de semi-conducteurs. (Crédits : Photothèque Arkema)

Le spécialiste des matériaux PI Advanced Materials (PIAM) intéresse Arkema. Le groupe de chimie français a en effet indiqué avoir proposé d'acquérir une participation de 54% dans le groupe sud-coréen. « L'acquisition de la participation majoritaire de 54% de Glenwood Private Equity permettra la consolidation à 100% de PIAM dans les comptes d'Arkema. Les 46% d'actions restantes continueront à être cotées à la bourse coréenne », explique-t-il dans un communiqué publié ce mercredi 28 juin.

Selon Arkema, le projet offre des synergies avant impôts d'environ 30 millions d'euros en termes d'Ebitda, qui devraient être atteintes progressivement au cours des cinq ans.

« Cette acquisition s'inscrit parfaitement dans notre stratégie qui consiste à être à l'avant-garde dans les matériaux de haute performance », a commenté Thierry Le Hénaff, PDG d'Arkema.

Des matériaux stratégiques pour le futur

PIAM, qui fabrique des fils polyimides « très haute performance » résistants à la chaleur et offrant une « isolation électrique exceptionnellement élevée », présente la perspective d'une « croissance élevée sur les marchés attractifs de l'électronique grand public et des véhicules électriques », selon le communiqué.

Ces matériaux peuvent être utilisés notamment dans les batteries lithium-ion, les antennes 5G, les écrans OLED, les écrans flexibles ou encore la fabrication de semi-conducteurs.

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PIAM a connu une croissance des ventes de 13% en moyenne entre 2012 et 2021 et dispose de deux sites de production ainsi que de deux centres de R&D en Corée du Sud. L'entreprise aux quelque 320 employés a dégagé sur cette période une marge d'exploitation (EBITDA) de 30%.

En 2022, son chiffre d'affaires a atteint « environ 200 millions d'euros », temporairement affecté par le « déstockage observé sur le marché mondial de l'électronique grand public ». « Dans les prochaines années, les ventes de PIAM devraient croître d'environ 13% par an », estime Arkema.

Priorité ensuite à la croissance organique

Ce rachat reste soumis à « l'approbation des autorités de la concurrence chinoises et coréennes » et « devrait être finalisé fin 2023 », précise Arkema.

Ensuite, « pour les prochaines années », le groupe de chimie français « donnera la priorité à la croissance organique », indique le communiqué. « En ce qui concerne le M&A (ndlr : les fusions et acquisitions), le groupe continuera à travailler sur la déconsolidation de son segment Intermédiaires et concentrera son programme d'acquisitions sur des opérations ciblées, en particulier dans les adhésifs », précise l'entreprise.

(Avec agences)

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