Novartis boosté par les médicaments sans ordonnance... et en panne d'innovation ?

Dans le vert au troisième trimestre, le laboratoire pharmaceutique suisse fait face aux ralentissements de plusieurs de ses activités. Il tarde à trouver un relais de croissance suffisant avec ses médicaments innovants pour pallier la perte du brevet de l'anticancéreux Glivec. Sa branche médicaments grand public l'aide à booster ses revenus.
Jean-Yves Paillé
Novartis compte sur une série de lancements de biosimilaires pour booster sa croissance, et sur quelques traitements innovants.

Novartis est dans le vert, mais une partie de ses activités s'essoufflent. Les bénéfices net de l'entreprise ont grimpé de 3% au troisième trimestre à 1,7 milliard d'euros, son chiffre d'affaires a enregistré une hausse de 5%, selon les résultats publiés mardi 25 octobre.

Il a notamment était boosté par les profits de sa division médicaments grand public issus du joint-venture avec GSK, signé en 2015. Cette activité a généré 91 millions de dollars de bénéfices net, alors qu'elle était en perte de 3 millions de dollars l'année dernière.

Plusieurs activité en recul

Celle-ci a permis en partie de pallier les résultats décevants de plusieurs autres de ses activités. Les ventes de sa plus grosse division, Innovative Medicines, ont reculé de 1%. Sandoz, sa division dédiée à la fabrication de médicaments génériques, a quant à elle vu ses ventes se replier de 1%, en raison d'un moins grand nombre de lancements de produits aux Etats-Unis, premier marché des médicaments.

Les ventes d'Alcon, sa division ophtalmologie, ont chuté de 2%, plombées par un repli des recettes liées à la chirurgie notamment pour les équipements pour opérer la cataracte. Cette division, que Novartis s'efforce de redynamiser, a enregistré une perte opérationnelle de 50 millions de dollars, contre un bénéfice 57 millions un an plus tôt.

Le Suisse cherche une solution pour pallier la perte du brevet du Glivec

Novartis recherche des relais de croissance pour pallier la perte du brevet du Glivec (anticancéreux), son principal blockbuster (ses revenus sont en baisse de 30% à 834 millions de dollars au troisième trimestre), concurrencé par les génériques.

Pour y parvenir, le laboratoire pharmaceutique suisse compte tripler le nombre de biosimilaires (copies de médicaments fabriqués issus des biotechnologies) d'ici à 2020. Il compte également sur le déploiement de l'Entresto, un médicament contre l'insuffisance cardiaque. Cela sera-t-il suffisant pour maintenir Novartis sur le podium des labos pharmaceutiques générant le plus de revenus ?

Le cabinet de conseil Evaluate Pharma estime que oui dans une étude prospective. L'Entresto, le Cosentyx (un traitement contre le psoriasis dont le lancement est attendu en 2018) et le Ribociclib, un anticancéreux devraient soutenir la croissance de Novartis et lui permettre de se classer deuxième plus grand laboratoire pharmaceutique mondial. Il serait néanmoins dépassé par Roche, ce dernier étant jugé plus innovant....

Jean-Yves Paillé

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Commentaire 1
à écrit le 25/10/2016 à 13:20
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Ce n'est pas propre à Novartis, la totalité des industries du médicament n'a rien trouvé de majeur depuis près de 30 ans, l'évolution de la médecine s'étant faite surtout grâce à la chirurgie et aux progrès techniques. Regardez, ils ne trouvent r...

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