Gaz de schiste : « Appliquons la loi de 2011 ! », lancent les parapétroliers français

Le groupement des entreprises parapétrolières françaises, le GEP-AFTP, demande au gouvernement d'appliquer la loi de juillet 2011, qui envisage des expérimentations sous l'égide d'une commission de suivi, non nommée à ce jour.
Copyright Reuters

« Créons la commission prévue par la loi du 13 juillet 2011 », a exhorté jeudi matin Pascal Baylocq, le président du groupe de travail sur les hydrocarbures de roche-mère au Groupement des entreprises parapétrolières (GEP-AFTP). « Cette commission a notamment pour mission de superviser des expérimentations qui permettraient de réaliser un bilan complet, des études d'impact autour d'une opération de fracturation hydraulique », affirme-t-il. « Cela permettrait notamment de vérifier l'état des nappes d'eau et d'établir quelles sont les conditions nécessaires pour développer les hydrocarbures de roche-mère en respectant l'environnement».

Cinq ans avant d'avoir les résultats d'une "expérimentation"

« L'industrie pétrolière n'a rien à cacher », ajoute-t-il en précisant que cette, ou ces, expérimentations devraient se dérouler « en toute transparence, avec l'ensemble des acteurs, des industriels, des associations, des communautés locales ». Pour l'association, une telle « expérimentation » prendrait un à deux ans et l'analyse de ses résultats nécessiterait deux à trois ans supplémentaires. « Un forage «expérimental » ne permettrait pas, en revanche, d'évaluer les réserves du sous-sol français, estimées au grand maximum à 100 années de consommation française. En Pologne, les estimations ont été divisées par six après les premiers forages d'exploration.

Des dérapages aux Etats-Unis "où les normes n'ont pas été appliquées"

GEP-AFTP, qui regroupe quelque 200 entreprises françaises du secteur pétrolier et parapétrolier, estime que « l'industrie pétrolière maîtrise les techniques requises pour garantir une exploration respectueuse de l'environnement ». L'exemple américain n'est pas une fatalité, estime l'association. « Faute de surveillance, il y a eu des dérapages aux Etats-Unis », reconnaît Jean Ropers, président de GEP-AFTP. « Parce que les standards de l'industrie pétroliere n'ont pas été suivis par les petits exploitants indépendants ».

Quatre risques principaux

« La fracturation hydraulique est la seule technique dont on dispose aujourd'hui et plus plsuieruis années encore. Elle peut être utilisée dans le respect de l'environnement », a martelé Pascal Baylocq. Pour chacun des quatre principaux risques mis en avant par les opposants au gaz de schiste, il a expliqué qu'il était possible de déjouer ces menaces.

Des techniques éprouvées ...

« Les pétroliers savent depuis 50 ans forer à travers une nappe phréatique avec toutes les précautions nécessaires. Quant à la gestion de l'eau, c'est presque la spécialité de l'industrie pétrolière », souligne-t-il en rappelant que pour chaque baril de pétrole produit sur la planète, 4 barils d'eau sont également extraits.

... Et des évolutions plus récentes
D'autres questions sensibles font l'objet de « progrès » beaucoup plus récents. Comme les composants chimiques des « fluides » utilisés pour fracturer la roche. « Ils sont de moins en moins polluants », souligne-t-il. « Les produits utilisés proviennent aujourd'hui de l'industrie agro alimentaire ». Quant aux impacts sociaux (bruit, impact visuel...) et la sismicité, des techniques sont disponibles pour les minimiser, affirme l'association.

"Un mat temporaire beaucoup moins haut qu'une éolienne"
L'impact visuel est, par exemple, très réduit par la mise en place d'un unique puits vertical (cluster), alimenté par plusieurs puits horizontaux qui s'étendent sur plusieurs kilomètres. « 10 clusters espacés de 5 à 10 kilomètres » seraient, selon le GEP, une configuration optimale. « Quant au mat de rig qui fait 30 mètres de haut, il est temporaire, pendant les seuls mois nécessaires au forage, et il reste inférieur aux mats d'éoliennes de 50 à 80 mètres », souligne Jean Ropers.
 

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 14
à écrit le 29/11/2012 à 21:05
Signaler
"l'industrie pétrolière n'a rien à cacher" .. "expérimentation"..."en toute transparence" Mais bien sur, c'est clair comme de l'eau de roche!

à écrit le 29/11/2012 à 19:50
Signaler
Appliquons la Loi? J'y suis favorable en ce qui me concerne, mais je crains que cette demande soit refusée, car c'est bien ce qui s'est passé dans les dossiers environementaux où le principe de précausion impose visiblement de tout faire pour ne pas ...

à écrit le 29/11/2012 à 18:56
Signaler
en france ont a des idées , pas de pêtrole , du gaz de schiste , des socialites et beaucoup d'impots

à écrit le 29/11/2012 à 18:06
Signaler
@ rb , non,non nous avons les mêmes normes de sécurité ( IERS.7) et les entreprises sous-traitantes sont tenues de s'y tenir lors d'un plan de prévention annuel . Pour ma part les Us sont du genre : faites ce que je dis et pas ce que je fais . Ces no...

à écrit le 29/11/2012 à 17:42
Signaler
Ce qui s'est passe aux USA n'est pas une fatalite....Les usa ont une reglementation bien plus strict qu'n france et une legislation,pollueuer=payeur,bien plus contraignante qu'en france,et maintenant ces messieurs qui ne veuelnt que notre bien,vienne...

à écrit le 29/11/2012 à 16:38
Signaler
La France a déjà son pétrole, c'est l'eau minérale, vendue une fortune dans le monde. Si un réservoir d'eau minérale est pollué, la perte sera irremplaçable( sans compter la perte de confiance), et d'ailleurs, qui va payer ? l'eau c'est la vie, elle ...

à écrit le 29/11/2012 à 16:30
Signaler
Pendant des années on a exploité le gaz de LACQ en créant de la rtichesse.Cette exploitation s'est opérée par la fracturation hydraulique sans que personne n'y trouve à redire. A méditer.

le 29/11/2012 à 16:57
Signaler
L'exploitation du gaz de Lacq ne s'est pas du tout faite par fracturation hydraulique ! Michel Rocard s'est un peu avancé !

le 29/11/2012 à 21:15
Signaler
Il a dit des bééétises, le gaz était sous très haute pression dans une poche, 660 fois la pression atmosphérique, c'est énorme. Et chargé d'hydrogène sulfuré, toxique et corrosif, et aussi du CO2. 70% de gaz. Ça a permis de mettre au point le procédé...

à écrit le 29/11/2012 à 14:39
Signaler
On va en bouffer des avis, études et articles sur le gaz de schistes pour dire que c'est beau et qu'on n'a pas le choix. et ça va se faire, car l'appât du gain des gros gras riches, et la volonté d'avoir des grosses voitures avec des gros moteurs et ...

à écrit le 29/11/2012 à 13:37
Signaler
A qui profite l'interdiction des gaz de schistes ? A ceux qui produisent et vendent du gaz... Si la loi est passée si facilement l'an dernier, c'est sans doute que ça arrangeait bien ceux qui détiennent des rentes particulièrement juteuses en Mer du ...

le 13/12/2012 à 16:25
Signaler
Poutine et Gazprom sont vent debout contre le GDS parce qu'ils s'en mettent plein les poches à nos dépens. les émirs pétroliers non plus car ils ont du gaz et craignent que les GDS soit développé pour les poids lourds en réduisant les émissions de pa...

à écrit le 29/11/2012 à 13:35
Signaler
"des études d'impact autour d'une opération de fracturation hydraulique" Ce qui veut bien dire que c'est la seule et unique méthode efficace. Je pensais qu'elle était interdite tant que pas remplacée par une plus "écolo-compatible". J'ai entendu l'au...

à écrit le 29/11/2012 à 13:33
Signaler
Il faut isoler, isoler, isoler..... En France, 50% du gaz naturel est utilisé avec le chauffage. Le chauffage (donc le chauffage de l'eau sanitaire) résidentiel et tertiaire utilise 20 millions de TEP sur environ 40 millions de TEP (tonne équivalent ...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.