Le groupe nucléaire français et le fournisseur d'électricité ont choisi l'accord à l'amiable. Areva SA va payer 563 millions d'euros d'ici fin 2021 à EDF pour clore "l'ensemble des différends" entre eux, liés à des malfaçons notamment sur le chantier de l'EPR de Flamanville, ont annoncé les deux groupes le 30 juin dans un communiqué commun.
"Cette transaction et l'exécution de deux sentences arbitrales intervenues le 29 juin 2021 et ce jour permettent de clore l'ensemble des différends entre EDF et Areva relatifs au contrat d'acquisition de Framatome conclu en 2017 ainsi qu'à leurs relations commerciales antérieures à l'acquisition", indiquent EDF et Areva SA, entreprise issue de la restructuration de l'ancien Areva.
Défaut de fabrication d'équipements d'Areva
"Les contentieux portaient sur divers défauts de fabrication, notamment relatifs à des problèmes de ségrégation carbone constatés sur des équipements fournis par Areva", a précisé EDF à l'AFP.
Une concentration excessive de carbone a été détectée sur la cuve et le couvercle du réacteur de Flamanville, forgés par l'usine du Creusot d'Areva. Ce problème de ségrégation carbone a également été repéré sur des pièces, forgées au Creusot, de générateurs de vapeur d'autres centrales. EDF avait dû suspendre l'activité de plusieurs réacteurs nucléaires en France afin d'effectuer plusieurs contrôles qualité.
Le groupe nucléaire français est désormais pleinement tourné vers la finalisation du chantier de construction du réacteur nucléaire EPR à Olkiluoto, en Finlande. Areva a reçu en mars le feu vert pour le chargement du combustible nucléaire, étape majeure du chantier, avant un démarrage commercial en vue l'an prochain, avec plus d'une décennie de retard.
(Avec AFP)
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