Lafarge-Holcim : Bruno Lafont ne va-t-il devenir "que" coprésident ?

Selon des sources, le groupe suisse Holcim proposerait à l'actuel PDG de Lafarge le poste de coprésident lorsque les deux entreprises auront fusionné. Dans un accord initial, Bruno Lafont devait pourtant devenir le directeur général de ce mastodonte du béton.
Dans l'accord initial, Bruno Lafont devait prendre les fonctions de directeur général de ce futur géant du béton.

Les tractations entre les deux géants du ciment continuent. Le cimentier suisse Holcim aurait proposé au PDG de Lafarge, Bruno Lafont, la coprésidence de l'ensemble né de la fusion des deux groupes, au cours de négociations pour sauver le projet, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier, mercredi 18 mars.

"Je ne peux pas le démentir", a répondu la source, interrogée sur la possibilité que Bruno Lafont soit nommé coprésident de l'ensemble né de la fusion des deux cimentiers, au lieu d'en assumer la direction générale comme il était prévu initialement. Les conseils d'administration des deux groupes doivent se réunir séparément dans la soirée, a précisé la source.

Les deux cimentiers se trouvent en pleine discussion pour tenter de sauver un accord, dont les termes ont été dénoncés dimanche par une lettre d'Holcim demandant une révision à la baisse du prix des actions du groupe français pour tenir compte des évolutions divergentes des titres des deux groupes en Bourse et un changement de la gouvernance prévue afin d'écarter le PDG Bruno Lafont.

Lafarge opposé au changement de gouvernance

Dans sa réponse, le cimentier français s'était dit prêt à parler du prix de l'action, mais s'était opposé au changement de gouvernance qui remettait en cause la fusion entre égaux lancée en avril.

Selon le projet de fusion, la partie rompant l'accord doit verser un total de 500 millions d'euros, soit 350 millions d'euros de dédommagement à l'autre partie et 150 millions au groupe irlandais CRH, qui s'est engagé à reprendre pour 6,5 milliards d'euros les sites cédés par les deux groupes en Europe afin d'obtenir le feu vert des autorités de la concurrence. Ces sites ne devaient être officiellement vendus à CRH que si la fusion aboutissait.

Lafarge et Holcim avaient annoncé en avril 2014 une fusion "entre égaux" devant donner naissance à la fin de ce semestre à un colosse du béton pesant 32 milliards d'euros de chiffre d'affaires (avant cessions) et comptant 130.000 salariés dans 90 pays.

Lire aussi : la fusion Lafarge - Holcim en quatre points clés

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