Macron espère réussir la numérisation des industries après avoir "raté la robotisation"

A Nantes, le ministre de l'Economie présente la deuxième phase du programme de la Nouvelle France industrielle. Il espère développer la numérisation des industries pour les aider à se développer à l'international, en s'appuyant sur la communication et l'amélioration des formations.
Selon Emmanuel Macron, cette nouvelle étape de de la Nouvelle France industrielle "est entièrement pensée à partir de ses débouchés potentiels : plus d'efficacité, plus d'international, plus de PME et d'ETI".

"Nous avons raté la robotisation, notre devoir est de réussir la digitalisation [numérisation, Ndlr]."

Dans une interview accordée à L'Usine nouvelle, publiée lundi 18 mai, le ministre de l'Economie a donné quelques axes concernant la deuxième phase du programme de la Nouvelle France industrielle. Cette nouvelle étape, qu'Emmanuel Macron présente le lundi 18 mai à Nantes en compagnie de la secrétaire d'Etat au Numérique Axelle Lemaire, vise à créer une nouvelle dynamique chez les industriels français en intégrant davantage le numérique et l'international.

"Pensée à partir de ses débouchés potentiels"

Emmanuel Macron explique avoir refondé la première version, car celle-ci servait avant tout à identifier les projets existants, pour "se donner des priorités" ensuite. Pour cette nouvelle phase, il estime que  "certains plans sont déjà à maturité" et que des synergies doivent être créées entre ces plans pour "être plus fort à l'international".

Ainsi, selon Emmanuel Macron, cette nouvelle étape de de la Nouvelle France industrielle "est entièrement pensée à partir de ses débouchés potentiels : plus d'efficacité, plus d'international, plus de PME et d'ETI".

Une alliance d'industriels pour moderniser les industries

Il compte notamment s'appuyer sur le projet "Industrie du Futur", un programme transversal destiné à aider les entreprises industrielles à franchir "une nouvelle étape dans leur modernisation", avec l'aide d'une alliance d'industriels qui pourra "mailler tout le territoire". Cette alliance pour l'Industrie du Futur ira à la rencontre des PME et ETI "pour robotiser, digitaliser, revoir les organisations, les aider aussi à inventer, grâce à ces nouvelles technologies, de nouveaux business models".

L'Industrie du Futur bénéficie aussi de moyens supplémentaires, indique-t-on à Bercy, avec le fonds SPI (Sociétés de projets industriels) pour 425 millions d'euros et les subventions et avances remboursables des actions Piave (Projets industriels d'avenir) pour 305 millions.

Pour développer la numérisation des industries, Emmanuel Macron veut également mettre l'accent sur "la politique de filière et  formation". Il a ainsi "demandé au Conseil national de l'industrie et aux partenaires sociaux de travailler sur le sujet".

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Commentaires 14
à écrit le 18/05/2015 à 22:54
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Pourtant PSA citroën va ouvrir en chine la première d'une longue série d'usine avec zéro ouvriers, tous remplacés par des robots, ce qui permet une baisse des effectifs de 90% et une centaine d'employés suffira à faire tourner l'usine...en diminuant ...

à écrit le 18/05/2015 à 21:13
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En tous cas à la dernière "Hanovre Messe", les boites françaises industrielles elles sont comptées sur les doigts d'une (peut être 2) mains.

à écrit le 18/05/2015 à 16:09
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Toujours du bla bla, mais avec 425 millions à la clé pour les copains qui vont piller le savoir faire des entreprises industrielles restantes sous préteste de numérisation. Cela ressemble au projet google d'il y a 10 ans contre lequel la France s'éta...

à écrit le 18/05/2015 à 14:34
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on ne peut pas tout lui reprocher, il a réussi à s'en mettre plein les fouilles pendant sa période où il était à la banque et maintenant il continue au gouvernement.

à écrit le 18/05/2015 à 14:34
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Bonjour, Lorsque Macron parle de numérisation il parle d'une part de la visibilité des PME/PMI à l'international et l'utilisation des NTIC pour la communication marketing et commerciale principalement. D'autre part on parle en terme de digitalisatio...

le 18/05/2015 à 15:18
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Vous ne trouvez pas du "personnel qualifié, motivé" peut être parce qu'il n'est pas "bien payé", non? Il serait peut être temps que le patronat de droit divin revienne les pieds sur terre: avoir du personnel qualifié et motivé a un coût. Et être c...

le 18/05/2015 à 15:21
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Ne pas oublier l ´Allemagne où je travaille car meillleur salaire et cadre de vie. Franchement , pourquoi restez en France vu les salaires et le cout de la vie quand des multinationales etrangeres n´hesite pas à nous embaucher.

le 18/05/2015 à 15:53
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Comme vous l ecrivez, il faut "du personnel qualifié, motivé et bien payé" Vu qu en general, les entreprises francaises veulent des gens qualifies mais paye a coup de lance pierre (pas que de leur faute, autre le poids des cotisations sociales, la p...

le 18/05/2015 à 22:27
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"Pour que les entreprises soient performantes il convient de leur permettre d'avoir du personnel qualifié, motivé et bien payé." Tout est dit, donc pas une entreprise francaise adepte des stagiaires a vie et des salaires au lance-pierre !!!! Pourquoi...

à écrit le 18/05/2015 à 12:48
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numérisation des industries ... On est en plein délire bobos-socialos ... comme si notre industrie va gagner des parts de marché grace à Internet et Facebook et Tweeter et cie ... Encore un ministre qui n'a jamais travaillé dans la vraie vie et aille...

le 18/05/2015 à 14:45
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le numerique c est pas que facebook. c est aussi de concevoir un produit sur un ecran vant qu il existe, de pouvoir commender les pieces necessaires avant de se rendre compte qu on va entre en rupture de stock ... de pouvoir mieux voir quel produit a...

le 19/05/2015 à 0:23
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Merci pour la caricature, mais l'industrie fonctionne bien depuis des décennies et le numérique n'apportera rien dans ce genre de business, car on ne passe des commandes de pièces ou produits industriels comme on commande une paire de chaussures en l...

à écrit le 18/05/2015 à 12:25
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Il faudrait d'abord sauvegarder le peu d'entreprises privées qui reste en France. Un article récent du Point mettait en évidence certains faits : la moitié de la population active (10 millions de personnes) en sous emploi, précarité ou paupérisation...

à écrit le 18/05/2015 à 12:14
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Les montants sont insignifiants. De surcroît absorbés en partie par des agences et de la com. Pchiit.... comme l'inversion de la courbe, la relance de l'offre, le plan Galois, le cice etc

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