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L'avion électrique, c'est pour quand ?

Des vols régionaux assurés par des avions électriques ? C'est le pari que s'est fixé EasyJet. Les premières lignes sont même prévues pour 2027. La compagnie aérienne britannique n'est d'ailleurs pas la seule à faire de l'avion électrique une priorité. Airbus et Boeing, les deux leaders de l'industrie aéronautique mondiale, planchent également sur des projets.
(Crédits : Pixabay)

La pollution, le bruit, et le prix du kérosène sont aujourd'hui trois bonnes raisons pour lesquelles constructeurs aéronautiques et compagnies aériennes s'intéressent à l'avion électrique. Si, dans ce domaine, des essais infructueux sont effectués dès les débuts de l'aviation, il faut attendre le XXIe siècle pour voir aboutir des projets plus concrets. Le 23 décembre 2007, Christian Vandamme est ainsi le premier à franchir 50 kilomètres à bord d'un avion électrique baptisé l'Electra. La performance rappelle les premiers temps de l'aviation, où chaque saut de puce relevait de l'exploit. Le 10 juillet 2015, le E-Fan d'Airbus traverse la Manche, plus d'un siècle après Louis Blériot. Quelques années plus tard, avec Solar Impulse, Bertrand Piccard et André Borschberg prouvent qu'un aéronef propulsé par la seule énergie solaire est capable de couvrir de grandes distances. Depuis, l'avion électrique est sur toutes les lèvres. Il existe à l'heure actuelle trois projets d'avion de transport civil régional, dont les premiers exemplaires pourraient entrer en service d'ici dix ans.

Airbus sur les rangs

Malgré l'abandon de son programme E-Fan en 2017, Airbus n'a pas totalement remisé l'avion électrique. Le groupe a annoncé, fin 2017, un partenariat avec les motoristes Siemens et Rolls-Royce, afin de développer un nouveau démonstrateur à propulsion hybride. Baptisé E-Fan X en l'honneur de son aîné, son premier vol est prévu pour 2020. Les premiers essais se feront au banc sur un Bae 146 (un court-courrier d'une centaine de places), dont l'un des quatre réacteurs sera remplacé par un moteur électrique d'une puissance de deux mégawatts. Les tests se poursuivront avec l'installation d'un deuxième propulseur électrique. Selon les résultats, Airbus envisage ensuite de développer un jet régional hybride mono-couloir, d'une capacité d'accueil comparable à l'Airbus A 318, et d'une puissance de 20 MW. Tout repose donc aujourd'hui sur le développement des moteurs, dont la puissance est encore trop faible.

Boeing en embuscade

De son côté, EasyJet semble beaucoup plus confiante. La compagnie aérienne britannique a annoncé, en septembre 2017, la mise en service d'avions de ligne électriques à l'horizon 2027. Développés avec la start-up américaine Wright Electric, ces appareils disposeraient d'une autonomie maximum de 540 kilomètres, pour une capacité allant de 120 à 220 places. Wright Electric espère même que les vols régionaux seront tous desservis par des avions électriques d'ici vingt ans.

Aux États-Unis, c'est une autre compagnie aérienne, JetBlue Airways, que l'on retrouve derrière un projet ambitieux auquel participe également Boeing. L'avionneur ne compte évidemment pas laisser Airbus s'échapper seul en tête du marché de l'électrique. Il a lancé un projet d'avion à propulsion hybride dont l'entré en service est envisagée en 2022. Pour ce faire, la firme de Seattle s'appuie sur Zunum Aero, une start-up fondée en 2013. Ce premier modèle d'avion de ligne électrique, d'une capacité de 12 places, doit atteindre une vitesse de 550 km/h, avec une autonomie de 1 100 kilomètres. La prochaine étape pourrait être un jet régional hybride d'une cinquantaine de places d'ici 2030.

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