Qui pour gérer le port de Saint-Malo : Edéis ou la CCI ?

SAINT-MALO. Edeis, groupe d'ingénierie et de gestion d'infrastructures, candidat à l'appel d'offres pour le renouvellement de la délégation de service public portuaire, se pose en sérieux concurrent de la CCI 35.
(Crédits : iStock)

L'opportunité de comparer deux visions était quasi inattendue pour la Région Bretagne qui, en octobre dernier, avait poussé la CCI locale, gestionnaire du port depuis 1957, à revoir sa copie en relançant l'appel d'offres destiné à consolider l'économie du port. Cette concession regroupe quatre activités sur deux sites : la pêche sur les ports de Saint-Malo et de Cancale et, essentiellement à Saint-Malo, le trafic de marchandises, le transport de voyageurs depuis le terminal ferry et la réparation navale.

Identifiant l'érosion du trafic, la Région souhaite aussi renforcer l'intégration du port dans son environnement. Ce à quoi Edeis répond qu'il sait faire ! Basé à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), ce groupe de 1.000 personnes a repris il y a deux ans les activités françaises du groupe SNC-Lavalin.

« Redonner une place de leader » au port

Outre la construction d'usines et de bâtiments industriels, notamment dans l'agroalimentaire, il assure la gestion d'une vingtaine d'aéroports, dont ceux de Vannes, Cherbourg et Angers et du port de plaisance de Rouen. Pour développer son activité portuaire, l'entreprise s'est positionnée sur plusieurs appels d'offres pour de nouvelles concessions. À Saint-Malo, son projet vise à « redonner une place de leader » au port, selon trois axes prioritaires - l'environnement, l'emploi et l'animation économique -, et dans une forme juridique nouvelle : celle d'une société à mission, ou société commerciale à but non lucratif, social et environnemental, telle qu'en prévoit la loi Pacte.

« Nous sommes des créateurs de solutions, alliés au territoire et dans la concertation avec tous ceux qui voudront oeuvrer pour le développement du port », a expliqué dans la presse locale Vincent Claudon, le directeur du développement. Edeis projette de faire de la zone portuaire un lieu dynamique d'activités diverses, mieux exploité, d'optimiser la gare maritime, tout en développant un lieu de vie autour de recettes extra-portuaires (commerce, immobilier, culture). La Région Bretagne arrêtera son choix d'ici à la fin de l'été. D'une durée de dix ans, la nouvelle concession démarrera au 1er janvier 2020.

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