C'est presque autant que sur toute l'année 2009 ; de janvier à juin, 8.643 emplois ont été supprimés au premier semestre 2010 à La Poste d'après le syndicat Sud-PTT qui publie un communiqué ce jeudi. L'an dernier 8.900 postes avaient été supprimés.
Pour la direction du groupe, le chiffre n'est pas pertinent "les deux semestres n'étant pas comparables". Elle n'a pas non plus commenté l'exactitude de ces chiffres. Mais elle tient à rappeler que le "modèle social" se fonde "notamment sur l'absence de départs imposés" avant de préciser qu'en 2009 sur l'ensemble du groupe 3.432 personnes ont été embauchées en CDI l'an dernier contre 11.758 départs (7.662 départs en retraite).
Cette révélation syndicale intervient le jour même où La Poste annonce un premier semestre meilleur que prévu, avec un bénéfice en hausse de 23% à 478 millions d'euro. Le groupe a même annoncé ce jeudi qu'il relevait ses prévisions pour 2010.
"Une accélération préoccupante"
Les destructions d'emplois révélées par Sud-PTT contredisent par ailleurs les promesses faites par le ministre de l'Industrie Christian Estrosi au moment du changement de statut du groupe en novembre 2009. Ce dernier s'était engagé à ce qu'il n'y ait pas de suppressions de postes évoquant bien au contraire une "monter en puissance" du groupe.
"Si d'un point de vue financier, les résultats sont bien meilleurs que prévu, en six mois 8.643 emplois auront disparu" assure-t-on a Sud-PTT. "Cette accélération préoccupante se déroule sur fond de climat social extrêmement dégradé", ajoute SUD.
"Il n'y a pratiquement plus de recrutements depuis le début de l'année", a expliqué à l'AFP le syndicat avant d'ajouter : "Nous en sommes à peine à 1 départ remplacé sur 10, bien loin des 1 sur 4 programmés dans le plan "Ambition 2015" de La Poste".
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