Tati : les représentants des salariés demandent un délai et de meilleures offres de reprise

Les élus du personnel, qui jugent les offres de reprises pour l'enseigne placée en redressement judiciaire "trop basses", vont demander un délai au tribunal de commerce, lundi 29 mai.
Trois offres de reprise sont actuellement sur la table. Une remontée des offres pourrait "servir à financer une partie" du Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) prévu parallèlement.

Les représentants des salariés de Tati aimeraient de meilleures offres. Ils vont demander, lundi 29 mai, au tribunal de commerce, un délai afin que les repreneurs améliorent leurs propositions.

Ce vendredi 26 mai, les trois comités d'entreprise des sociétés composant le pôle Agora Distribution (groupe Eram, qui regroupe les enseignes Tati, Fabio Lucci, Gigastore et Degrif'Mania) étaient réunis pour rendre un avis - consultatif- sur ces offres. Cette consultation intervient alors qu'Agora Distribution, qui représente 140 magasins au total, a été placé en redressement judiciaire le 4 mai dernier.

> Lire aussi: Tati : cinq choses à savoir sur un groupe en crise

Selon Céline Carlen, de la CGT-commerce de Paris, le CE de Tati-Lilnat (qui rassemble les magasins Tati et 1.300 des 1.700 salariés du pôle) devrait "refuser de se prononcer sur les trois offres de reprise et demander qu'elles soient revues à la hausse. Ils ne peuvent pas accepter qu'on les rachète à si bas prix". La représentante du premier syndicat de l'entité (46%) a ajouté:

"Les emplacements qu'ils veulent reprendre ont une valeur, de même que les personnels formés ont une valeur[...]Le CE va demander lundi au tribunal de commerce de laisser un temps supplémentaire pour que les repreneurs améliorent leurs offres."

Une motion doit être votée dans ce sens dans vendredi après-midi.

Trois offres sur la table

Actuellement, trois offres sont sur la table: celle d'un consortium de cinq enseignes (dont la Foir'Fouille) et celle du groupe GPG (Gifi), qui proposent tous deux de reprendre environ 1.300 salariés et respectivement 95 et 120 magasins du groupe Agora (dont 93 détenus en propre et 27 franchisés pour GPG). La troisième offre provient de Babou et ne porte que sur 6 magasins.

> Lire aussi: Tati : les repreneurs musclent leurs offres

Une remontée des offres pourrait "servir à financer une partie" du Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) prévu parallèlement et dont la CGT n'avait pas prévu d'accompagner de sa signature, jugeant les mesures très insuffisantes.

(avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 26/05/2017 à 17:50
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Si c'était la FNSEA, un syndicat de médecins, de pharmaciens, etc. Cela serait différent : toute la presse s’apitoierait sur leur sort. Là, ce sont des méchants qui ne comprennent rien au libéralisme. Et dans quelques semaines, ce seront des fainéan...

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