Les professionnels de l'hôtellerie s'insurgent contre la hausse de la taxe de séjour en Ile-de-France

Une hausse de 200% de la taxe de séjour en 2024, l'année des JO, c'est la mauvaise surprise du projet de loi de finances pour les hôtels franciliens. Paris deviendrait la capitale la plus taxée d'Europe devant Rome, Bruxelles et Berlin. Un choc de compétitivité pour le secteur, pris sans concertation, qui financera les transports collectifs via Ile-de-France Mobilités.
(Crédits : Charles Platiau)

Les professionnels de l'hôtellerie s'insurgent contre la forte hausse annoncée de la taxe de séjour concernant les nuits d'hôtel en Ile-de-France pour financer les transports publics, qui va selon eux pénaliser leur compétitivité.

« Avec 200% d'augmentation de la taxe de séjour prévue en 2024, Paris et la région Ile-de-France décrochent déjà la médaille d'or de la fiscalité! » avant même l'ouverture des Jeux olympiques, écrivent l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) et le Groupement national des chaînes hôtelières (GNC), dans un communiqué publié vendredi.

« Si cette annonce devait se concrétiser dans le projet de loi de finances 2024, Paris deviendrait de loin la capitale la plus lourdement taxée en Europe devant Rome, Bruxelles, Berlin, Athènes, Madrid et Londres », dénoncent les deux organisations.

Ils font référence à une clause de l'accord passé mardi entre la présidence d'Ile-de-France Mobilités (IDFM), Valérie Pécresse, et le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, qui prévoit « la création au 1er janvier 2024 d'une taxe additionnelle à la taxe de séjour (...) perçue dans la région Ile-de-France et affectée à Ile-de-France Mobilités, avec un taux plafond de 200% », c'est-à-dire un possible - et probable - triplement. La taxe de séjour à Paris varie actuellement de 0,25 euro pour les campings modestes à 5 euro pour les palaces, par nuit et par personne.

« "Prise sans concertation avec les représentants de l'hôtellerie-restauration, cette mesure pénaliserait durablement la compétitivité de la destination sur le tourisme d'affaires et de loisirs de la première région touristique de France », ajoutent-elles.

La présidente de l'Umih hôtellerie française Véronique Siegel évoque « un matraquage fiscal qui va durablement impacter la compétitivité de nos entreprises ». « D'autres pistes de financement existent, par exemple en mettant à contribution les logements et les bureaux vacants », suggèrent l'Umih et le GNC.

« La nouvelle hausse de la taxe de séjour vient franchement mettre à mal la compétitivité de l'hôtellerie parisienne et francilienne en faisant notamment de Paris l'une des villes avec la taxe de séjour la plus élevée dans le monde », renchérit le Groupement des hôtelleries et restaurations de France (GHR). « La hausse du versement de transport vient encore augmenter le coût du travail alors que nous consacrons déjà dans les hôtels, cafés, restaurants plus de 40% du chiffre d'affaires à la masse salariale », ajoutent ses présidents au niveau national et pour l'Ile-de-France, Didier Chenet et Pascal Mousset.

Avec AFP

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Commentaires 13
à écrit le 02/10/2023 à 13:12
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Les locations courtes durées (type Airbnb) paient elles également la taxe de séjour (et sont-elles suffisamment contrôlées) ? Et si oui, seront-elles bien concernées par cette augmentation ? Dans le cas contraire, vous n'allez qu'aggraver une injust...

à écrit le 01/10/2023 à 18:30
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Baisser les dépenses est tjrs préferable dans le pays de la gabégie sociale, mais parmi toutes les taxes à ne pas augmenter celle-ci est la au fond de ma liste parce que le tourisme consomme bcp de ressources en payant bcp moins que l'industrie par e...

à écrit le 01/10/2023 à 18:22
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"La taxe de séjour à Paris varie actuellement de 0,25 euro pour les campings modestes à 5 euro pour les palaces, par nuit et par personne." Avec l'augmentation de 200%, on passe donc à 0,75 € pour les campings modestes et 15 € pour les palaces. Vra...

à écrit le 01/10/2023 à 11:55
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Du Pecresse tout craché… discours pour son Versailles -78 et fait les poches des autres pour financer : patrons, salariés, tourisme Bref l ancien monde chiraquien- sarkozyste Vivement les élections en idf ….

à écrit le 01/10/2023 à 11:55
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Du Pecresse tout craché… discours pour son Versailles -78 et fait les poches des autres pour financer : patrons, salariés, tourisme Bref l ancien monde chiraquien- sarkozyste Vivement les élections en idf ….

à écrit le 01/10/2023 à 10:06
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Les PLEURNICHARDS !!!!!!!!Pour les JO ils ont bien matraqué les prix alors que c'est le contribuable qui paie les travaux ;

à écrit le 01/10/2023 à 8:33
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Depuis l'ère Hidalgo je ne met plus les pieds à Paris, les Champs Elysées son devenus la seine Saint Denis, y'a des rats partout, aucune place de stationnement et tout se dégrade c'est devenu la cours des miracles !!!!!!!!!!!

à écrit le 01/10/2023 à 8:01
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Les gens reservetont pour un adulte et viendront à 4!! Si on veut financer les transports on met le prix qui permet d'atteindre ses objectifs, au lieu de faire du bonneteau ! Sinon on peut aussi augmenter le prix du pain pour compenser les pbs de l'...

à écrit le 30/09/2023 à 21:11
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Si le riche américain venu pour les JO permet de réduire le passe Navigo de quelques euros, tant mieux !

le 01/10/2023 à 9:15
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Trop tard : Le passe Navigo va augmenter d'environ deux euros en 2024 ( hausse de 10 euros en 2023 ).Valérie Pécresse appelle chacun à faire des efforts.

à écrit le 30/09/2023 à 18:59
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ce n'est pas au contribuable parisien d'assumer le coût du tourisme mais à ceux qui en beneficient , il est donc normal que les touristes mettent la main à la poche

le 01/10/2023 à 9:11
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Sauf qu'à un certain moment, les touristes en ont assez d'être pris pour des pigeons et vont voir ailleurs. Pour ma part, Paris, c'est fini depuis près de 10 ans

le 01/10/2023 à 10:18
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Vous avez bien raison, né à Paris que j'ai quitté en 1986 et n'y ayant plus jamais séjourné je préfère un financement par les touristes que par le contribuable que je suis.

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