Pas d'alliance entre British Airways et American Airlines sans concession

Selon le département de la justice américain, le projet d'alliance sur les vols transatlantiques entre les compagnies américaine et britannique pourrait nuire à la concurrence. Il redoute une hausse des tarifs sur certaines liaisons et souhaite donc qu'American Airlines et British Airways cèdent des créneaux horaires.

Coup de frein aux projets d'American Airlines et de Birtish Airways. Le département de la Justice (DoJ) américain a demandé ce mardi aux deux compagnies aériennes des concessions dans le cadre de leur rapprochement sur les vols transatlantiques. Il recommande ainsi "que le département des Transports impose des conditions", aux deux groupes notamment des désinvestissements sur certains créneaux horaires.

Les autorités estiment en effet que le projet d'alliance nuierait à la concurrence sur "les lignes Boston-Londres, Chicago-Londres, Dallas-Londres, Miami-Londres, Miami-Madrid et New York-Londres". Conséquence: les tarifs pourraient être amenés à "augmenter de jusqu'à 15%", estime le DoJ. Une accusation immédiatement rejetée par British Airways, qui entend apporter "une réponse forte" à ces commentaires.

"Les problèmes mis en avant par le DoJ sont les mêmes que ceux qu'il avait déjà soulevés pour l'alliance Continental et United Airlines, arguments que le département des Transports", décisionnaire ultime, "avait finalement rejetés", poursuit la compagnie britannique.

Annoncée en août 2008, la coopération commerciale entre American Airlines et British Airways (ainsi qu'Iberia, qui a depuis fusionné avec son homologue britannique) fait également l'objet d'une enquête de Bruxelles. Les trois compagnies avaient pourtant demandé à l'époque un accord d'"immunité antitrust", faisant valoir que Star Alliance (Continental et United) et SkyTeam (Delta et Air France-KLM) l'avaient déjà obtenu.

Il faut dire qu'à elle seule, la joint-venture entre British et American contrôlerait presque la moitié des créneaux d'atterrissage et de décollage à Heathrow, et opèrerait entre 63% et 80% des vols entre l'aéroport londonien et d'importantes villes américaines comme New-York, Chicago, Boston ou Miami.

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