L'armateur CMA CGM poursuit sa restructuration, espère boucler un accord avec des investisseurs en vue d'une injection de fonds propres d'ici à fin août et envisage à cette fin d'émettre des obligations remboursables en actions (ORA), déclare son directeur général.
En grande difficulté du fait de la crise et du ralentissement des échanges mondiaux en 2009, CMA CGM, troisième groupe mondial de transport maritime de conteneurs, a décidé d'engager une vaste réorganisation et discute depuis plusieurs semaines d'une ouverture de son capital avec plusieurs investisseurs en échange d'un apport de fonds propres d'environ 500 millions de dollars (350 millions d'euros).
"Nous avons des discussions avec plusieurs investisseurs, le fonds souverain du Qatar, les fonds Butler Capital Partners et Apollo, un groupe libanais (dont l'identité n'est pas révélée, ndlr) et un industriel, Louis Dreyfus, associé à un fonds d'investissement de Goldman Sachs", a indiqué Philippe Soulié au cours d'une interview accordée à Reuters.
"Le FSI sera présent quel que soit le tour de table, il est compatible avec tous les investisseurs (...) Je pense ça finira à deux investisseurs, un et le FSI", a-t-il précisé.
Le dirigeant a estimé que l'apport de fonds pourrait prendre la forme d'obligations remboursables en actions (ORA) émises par CMA CGM. Le remboursement interviendra sur plusieurs exercices.
"Mon objectif est que la dette nette de cette entreprise, actuellement à 5,4 milliards de dollars, revienne juste à cinq milliards de dollars fin 2010. Notre excédent brut d'exploitation ne devrait pas être inférieur à 1,8 milliard de dollars", a-t-il dit.
Les investissements devraient se maintenir autour d'un milliard de dollars cette année alors que CMA CGM se prépare à prendre livraison d'une douzaine de nouveaux navires.
Philippe Soulié, qui a rappelé que CMA CGM bénéficierait de la reprise des échanges mondiaux cette année, a indiqué que la société effectuerait de nouvelles économies, chiffrées entre 200 et 300 millions de dollars sur l'exercice par rapport à 2008, mais a assuré qu'aucun plan social n'était à l'étude.
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