La ligne de TGV Tours-Bordeaux sur les rails

Réseau ferré de France et Vinci ont signé ce jeudi le contrat de concession pour la future ligne à grande vitesse Sud-Europe Atlantique (SEA) qui permettra aux TGV de rallier Bordeaux depuis Paris en 2 h 05.
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Attribué l'an passé à la mi-juillet à un groupement piloté par Vinci, l'appel d'offre pour la construction et la concession de la LGV entre Tours et Bordeaux va pouvoir enfin passer à la vitesse supérieure. Il aura en effet fallu près d'un an pour boucler ce contrat complexe sur le plan financier, notamment en raison du nombre importants de co-financeurs.

"Il y a un premier phénomène qui a contribué à faire déraper le délai puisque par rapport au calendrier de la consultation, nous aurions dû conclure, signer, déjà depuis plusieurs mois; Et puis un deuxième phénomène dans l'autre sens : le concessionnaire a trouvé le moyen de comprimer ses propres délais, donc on a rattrapé une partie du temps qui avait été perdu", a souligné Hubert du Mesnil, PDG de RFF, au cours d'une conférence de presse commune avec Vinci.

Le futur tronçon à grande vitesse, qui traversera six départements et trois régions, représente un investissement total de 7,8 milliards d'euros et constitue le plus important partenariat public-privé (PPP) jamais signé dans le domaine ferroviaire en France. Le démarrage des travaux est prévu pour le début 2012 et la mise en service de la ligne pour la mi-2017.

Les travaux seront financés à 33% par le constructeur et concessionnaire, qui sera rémunéré pendant 50 ans par les recettes des péages qu'il percevra sur les trains empruntant la ligne, à 27% par le concédant public RFF et à 40% par l'Etat, les collectivités locales et l'Union européenne. La Banque européenne d'investissement (BEI) apporte ainsi 1,2 milliard d'euros, le plus gros investissement de son histoire en France. Le groupement emmené par Vinci, dénommé Lisea, comprend aussi le fonds infrastructure de la Caisse des dépôts et des fonds d'investissement infrastructure gérés par Axa Private Equity.

La nouvelle ligne, longue de 302 kilomètres, placera Paris à 2 heures cinq minutes de Bordeaux, soit près d'une heure de moins qu'aujourd'hui. RFF estime que l'infrastructure permettra de gagner quatre millions de voyageurs supplémentaires par an sur cet axe.

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