Interdit en Allemagne, Uber y poursuivra ses activités

Un tribunal régional allemand a interdit à la société d'exercer son activité dans le pays, dans une décision en référé prononcée le 25 août et rendue publique ce mardi. Uber va faire appel.
Mounia Van de Casteele
La start-up valorisée 18,2 milliards de dollars sur la base de son dernier tour de table en juin, a décidé de faire appel, et de poursuivre ses activités outre-Rhin.

Uber ne se laisse pas abattre. Un tribunal régional allemand a interdit à la société fondée en 2009, qui se présente comme une plateforme de mise en relation entre chauffeurs et particuliers, d'exercer son activité dans le pays, dans une décision en référé prononcée le 25 août et rendue publique ce mardi.

250.000 euros par infraction constatée

Le service venu des Etats-Unis, qui a fait son entrée sur le marché allemand début 2013, a déjà été interdit dans plusieurs villes allemandes dont Berlin, par décision de justice. Mais le tribunal de Francfort juge que, comme l'application internet qui permet d'y accéder est la même partout, sa décision a une portée nationale. Il coûterait à Uber quelque 250.000 euros par infraction constatée.

La fédération de taxis BZP s'est félicitée du jugement qui "confirme totalement (son) appréciation juridique", à savoir que le transport de clients "ne peut pas se faire sans autorisation des pouvoirs publics et sans accréditation des chauffeurs", selon un communiqué. "Nous ne craignons pas la concurrence", précise la fédération, mais celle-ci "ne peut fonctionner que si les mêmes conditions valent pour tous".

Uber, "ennemi" des taxis et des VTC

Dans de nombreux pays où il est présent (42 sont référencés), Uber, qui permet aux usagers de commander un chauffeur privé par le biais de ses applications Uber et UberPop (service de covoiturage entre particuliers) sur smartphones, a mobilisé les taxis contre lui, et de nombreux litiges sont en cours, en France ou encore en Espagne, tandis que les "cabs" londoniens sont également partis en campagne contre la start-up californienne.

Lire aussi: le curieux cas d'Uber : ni taxi, ni VTC

Mais la société valorisée 18,2 milliards de dollars sur la base de son dernier tour de table en juin, a décidé de faire appel, et de poursuivre ses activités outre-Rhin. Contactée par La Tribune, elle explique:

"L'Allemagne est l'un des marchés de croissance les plus dynamiques pour Uber en Europe. Nous allons continuer à exercer notre activité en Allemagne et faire appel de la poursuite récemment intentée par Taxi Deutschland à Francfort. Nous sommes persuadés que l'innovation et la concurrence bénéficient à tous, passagers et conducteurs. Tout le monde est gagnant. On ne peut pas freiner le progrès. Uber poursuivra ses activités et proposera son service de transport entre particuliers à bas coût Uberpop via ses applications partout en Allemagne".

A raison puisque la cour d'appel de Francfort a finalement donné raison à Uber ce mardi 16 septembre. "C'est une très bonne nouvelle, un signal fort pour UberPOP", se réjouit Pierre Gore-Coty, directeur général d'Uber Allemagne contacté par La Tribune, qui a toujours assuré que l'application respectait la réglementation.

Lire aussi: taxis contre VTC, jusqu'où réguler l'innovation ?

Article actualisé mardi 16 septembre 2014

Mounia Van de Casteele

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Commentaires 4
à écrit le 03/09/2014 à 9:57
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Allez y il faut casser ces monopoles qui ressemble plus à des mafias qu'à des entreprises. De toute façon je ne prends jamais de taxi je me débrouille avec des amis ou avec la famille ça me coûte une bouteille de Champagne et c'est plus sympa. Dans n...

à écrit le 02/09/2014 à 22:10
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c'est normal d'exercer en germanie, puisque c'est uber a l'est!!!!!

à écrit le 02/09/2014 à 21:38
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ils ont raison, depuis quand un tribunal européen se permet t'il de prononcer une sanction contre une société américaine seul l'inverse est autorisé

le 03/09/2014 à 8:33
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Ils devraient décider d'une amende de quelques 10 Mds d'euros pour faire bonne mesure... Après sur le fond il faudra bien intégrer les nouvelles technologies dans ce domaine (comme dans tous les domaines...). La question est donc comment on gère cet...

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