Routiers : journée de la dernière chance pour les négociations salariales

Les syndicats de routiers réclament une augmentation de tous les salariés du secteur et un 13e mois mais misent avant tout sur l'augmentation du pouvoir d'achat. Un point sur lequel ils pourraient s'entendre avec le patronat.
L'enjeu est lourd. En cas d'échec, les organisations syndicales se sont dites prêtes à poursuivre le mouvement et reprendre le chemin des routes.

De réelles avancées ou la reprise du mouvement d'actions ? Organisations syndicales et patronales se rencontrent ce mardi 3 février depuis 9h30 pour l'ultime séance de négociations salariales dans le transport routier, à la Direction Générale du Travail, à Paris, après l'interruption brutale des négociations sur un "constat d'échec".

Alors que l'intersyndicale (CGT, FO, CFE-CGC, CFTC) réclamait 5% d'augmentation pour tous les salariés du secteur et la mise en place d'un 13e mois, le patronat a proposé une augmentation de 1% pour les cadres et agents de maîtrise, et de 2% pour les salaires les plus bas de la convention collective, actuellement inférieurs au Smic à l'embauche.

Bien que le patronat affirme ne pas pouvoir consentir de hausses plus importantes dans un contexte économique dégradé, l'intersyndicale a dénoncé une "augmentation dérisoire" qui porterait les plus bas salaires à l'embauche à "0,01€ brut au-dessus du SMIC", revalorisé à 9,61 euros au 1er janvier.

Pouvoir d'achat et avancées sociales

Lors de la reprise des négociations vendredi 29 janvier, les syndicats ont élargi les discussions au pouvoir d'achat. Cité par Le Figaro, Thierry Douine de la CFTC explique que le syndicat "n'est pas arc boutés sur les 5%. Notre priorité, c'est l'augmentation du pouvoir d'achat". Interrogé par l'AFP, Patrice Clos (FO) avance même que la mise en place d'un 13e mois pourrait se faire "en plusieurs étapes". "On n'est pas obligés de tout avoir d'un coup", a expliqué le syndicaliste.

Au sein du patronat, l'augmentation des salaires ne comporte que peu de marges de manœuvres mais les représentants de l'ORTE pensent pouvoir apporter des "réponses, pas toujours positives mais de natures à faire aborder le débat", notamment du point de vue des avancées sociales.

L'enjeu est lourd. En cas d'échec, les organisations syndicales se sont dit prêtes à poursuivre le mouvement et reprendre le chemin des routes.

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