Conflit des routiers : reprise du dialogue entre patronat et syndicats

Neuf jours après l'interruption de leurs discussions, syndicats et patronat du transport routier se sont finalement retrouvés jeudi pour renouer le dialogue. Le gouvernement est à l'origine de cette réunion et espère une reprise des négociations salariales.
Les syndicats, qui dénoncent une "smicardisation" de la profession, demandent une augmentation de 5% en moyenne et d'autres avantages, dont un 13e mois.

Dans l'impasse depuis plus d'une semaine, le dialogue a repris. Les organisations syndicales et patronales du transport routier se rencontrent ce jeudi 29 janvier, avec la menace de nouveaux blocages la semaine prochaine si les discussions sur les salaires ne progressent pas. Le gouvernement est à l'origine de cette réunion et espère une reprise des négociations salariales.

Depuis le 18 janvier, des actions de blocage de zones pétrolières et de sites logistiques ont en effet été lancées par l'intersyndicale CGT, FO, CFTC, CFE-CGC pour réclamer des revalorisations salariales. La CFDT, premier syndicat du secteur qui a rejoint le mouvement mercredi 28 janvier, a appelé à une suspension des blocages pour permettre une reprise sereine des discussions.

"Smicardisation" des routiers

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a néanmoins prévenu jeudi matin sur RTL qu'en l'absence d'avancées, les actions reprendraient.

"Je rappelle que depuis 2010, il n'y a pas eu d'augmentation de salaires dans ce secteur-là et (...) qu'il y a trois échelons dans la grille de salaires des routiers qui sont en dessous du smic", a -t-il plaidé.

Les syndicats, qui dénoncent une "smicardisation" de la profession, demandent une augmentation de 5% en moyenne et d'autres avantages, dont un 13e mois, alors que les patrons proposent entre 1% et 2% d'augmentation au maximum.

Vers une remise en cause "des aides" aux entreprises

En cas d'échec des négociations, le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Maill, s'est dit sur Sud Radio favorable à une remise en cause des aides gouvernementales aux transporteurs routiers.

"Des transporteurs routiers", particulièrement de "très grosses entreprises bénéficient de la baisse du pétrole", "du CICE" (crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi)" et, "depuis le début de l'année, du pacte de responsabilité", sans accepter "aucune contrepartie" ni "de négocier notamment sur la question des salaires", a-t-il affirmé.

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