À l'étroit dans son aéroport, Dubaï poursuit l'agrandissement de son successeur

Dubaï poursuit l'agrandissement d'un second aéroport appelé à remplacer l'actuel qui aura du mal, dans quelques années, à contenir le trafic de passagers. L'émirat devra néanmoins faire face aux ambitions de l'Arabie Saoudite.
Dubaï va bientôt pouvoir compter sur un nouvel aéroport pour poursuivre sa marche en avant.
Dubaï va bientôt pouvoir compter sur un nouvel aéroport pour poursuivre sa marche en avant. (Crédits : Reuters)

Confortablement installé depuis des années dans le classement des destinations touristiques qui comptent, Dubaï va bientôt pouvoir compter sur un nouvel aéroport pour poursuivre sa marche en avant.

« Le développement de l'aéroport international Al-Maktoum, ou Dubaï World Central (DWC), suit son cours, a indiqué à l'AFP Paul Griffiths, PDG des aéroports de Dubaï, qui s'exprimait à l'occasion du Salon aéronautique organisé dans le ville. Situé en périphérie de la ville, il accueille déjà depuis 2010 une petite partie du trafic aérien de l'émirat.

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« L'aéroport du futur »

« Une fois que nous aurons atteint environ 120 millions (de passagers par an), ce qui correspond à notre capacité maximale actuelle, nous aurons besoin d'un autre aéroport », a déclaré le patron des aéroports de Dubaï. « Cela devrait se produire à un moment ou à un autre au cours des années 2030. Nous avons toujours su que lorsque la pandémie frapperait, elle serait suivie par une reprise forte parce que les personnes confinées pendant deux ans n'ont pas pu voyager ». Dans les faits, l'actuel aéroport international du riche émirat du Golfe ne peut être agrandi en raison de sa situation géographique dans le centre de la cité-Etat.

Ni le coût ni la capacité du nouvel aéroport n'ont été fixés, a souligné le responsable, ajoutant qu'il serait conçu sur une base modulaire plutôt que sur la base de terminaux, ce qui signifie qu'il pourra facilement s'étendre au fil du temps. « Il va de soi qu'Al-Maktoum International doit être encore plus grand et encore meilleur (que Dubai International) », a-t-il affirmé, le qualifiant « d'aéroport du futur ». « Il s'agira d'un projet qui s'étendra jusque dans les années 2050, car nous avons une vision à long terme. Nous allons complètement changer le modèle commercial des aéroports, les rendre beaucoup plus intimes et nous débarrasser de tous les processus hérités du passé auxquels nous avons dû soumettre nos clients depuis bien trop longtemps ».

Selon les projections, l'aéroport international de Dubaï devrait totaliser cette année 86,9 millions de passagers, en forte hausse par rapport aux chiffres d'avant pandémie. Par ailleurs, le nombre de passagers n'a pas été affecté de manière significative par la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza. Il y a eu « très, très peu d'impact sur le trafic vers le nord », a déclaré Paul Griffiths, ajoutant que « dans certaines régions, le trafic s'est même renforcé de sorte qu'il n'y a pas eu d'impact perceptible ».

Une rivalité avec l'Arabie Saoudite

Ces ambitions se confrontent avec celles de l'Arabie Saoudite qui, début mars, annonçait la création d'une deuxième compagnie aérienne nationale, affichant son ambition de faire de Ryad un hub aérien capable de rivaliser avec ses concurrents du Golfe. Riyadh Air, basée dans la capitale et détenue par le fonds souverain du royaume, vise à « lancer des vols vers plus de 100 destinations à travers le monde d'ici 2030 », a indiqué l'agence officielle SPA. Dans le cadre du programme de réformes ambitieux de son prince héritier, Mohammed ben Salmane, la monarchie pétrolière s'est alors fixée l'objectif de tripler son trafic aérien à 330 millions de passagers d'ici la fin de la décennie.

De plus, en novembre dernier, les autorités ont annoncé la construction d'un nouvel aéroport de 57 kilomètres carrés à Ryad, appelé à accueillir 120 millions de voyageurs d'ici 2030 et 185 millions d'ici à 2050. Le royaume veut faire de sa capitale « une ville cosmopolite rivalisant avec des villes comme Dubaï et Doha en termes d'investissements, de tourisme et d'infrastructures », avait déclaré à l'AFP Khalil Lamrabet, ancien directeur du programme saoudien de connectivité aérienne, en novembre dernier.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 15/11/2023 à 19:57
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Dubai est optimiste Enckre faudrait il que les EAU, Oman, le Qatar ...soient des destinations sécurisées dans le futur au vu de la poudrière autour du Golfe Persique.

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