Le chinois Didi Kuaidi investit dans Lyft, concurrent d'Uber aux Etats-Unis

Didi Kuaidi s'est associé avec ses propres investisseurs, les géants chinois de l'Internet Alibaba et Tencent, pour participer en mai dernier à une levée de fonds de Lyft, société américaine mettant en contact usagers et chauffeurs particuliers.
Fondé en 2012, est l'un de ses principaux concurrents d'Uber aux Etats-Unis, où il opère dans 65 villes.

Voilà de quoi exacerber les tensions entre les deux concurrents. Didi Kuaidi, opérateur de la principale application chinoise de réservation de taxis, a pris une participation dans l'un des rivaux majeurs d'Uber aux Etats-Unis, a rapporté le Wall Street Journal, alors que les deux groupes se livrent une lutte acharnée en Chine.

Didi Kuaidi s'est associé avec ses propres investisseurs, les géants chinois de l'Internet Alibaba et Tencent, pour participer en mai dernier à une levée de fonds de Lyft, société américaine mettant en contact usagers et chauffeurs particuliers, a expliqué le quotidien, citant des sources proches du dossier.

La taille de leur investissement n'est pas connue, mais l'entreprise américaine était valorisée quelque 2,5 milliards de dollars à l'issue de ce tour de table, ajoutait le WSJ.

Aucun de ces trois groupes chinois, contactés par l'AFP, n'a commenté ces informations. Par ailleurs, Alibaba, qui avait selon le WSJ déjà pris une participation dès 2014 dans Lyft, s'est refusé à livrer des détails sur ce premier investissement.

Concurrence acerbe

Créé il y a cinq ans, l'américain Uber, paleteforme de mise en relation entre chauffeurs de VTC et passagers, est désormais valorisé à quelque 50 milliards de dollars. Il s'est fait connaître par son application mobile utilisant la géolocalisation pour mettre l'utilisateur en contact avec le véhicule d'un chauffeur particulier.

Or, sur ce créneau, Lyft, fondé en 2012, est l'un de ses principaux concurrents aux Etats-Unis, où il opère dans 65 villes. Lyft assure toutefois n'avoir pas de projet de développement à l'étranger.

Soit l'inverse de Uber, qui fait précisément de la Chine l'un de ses marchés prioritaires, où il a reçu le soutien appuyé de Baidu, autre géant de l'internet chinois.

La firme californienne s'est lancée l'an dernier dans le pays, où il a connu un essor spectaculaire, dépassant --selon ses dires-- le million de trajets journaliers. Son patron, Travis Kalanick, a annoncé cette semaine à Pékin vouloir s'étendre sur l'année à venir à 100 villes chinoises supplémentaires.

La part du gâteau chinois

M. Kalanick, cité par des médias locaux, a par ailleurs estimé que la part de marché de Uber en Chine s'était élevée à 35%.

Mais Didi Kuaidi avait au contraire affirmé en juillet, en se référant à des données du cabinet de recherche Analysys, qu'il possédait toujours une position dominante en Chine, avec 99% du marché des réservations de taxi en ligne et 80% du marché des réservations de véhicules particuliers.

Entre Uber et Didi Kuaidi, la bataille est rude pour séduire et conserver les usagers chinois, à coups d'offres promotionnelles et de primes, à la fois pour les passagers et pour les chauffeurs --une stratégie très coûteuse.

Uber a récemment levé 1,2 milliard de dollars de financements pour sa filiale en Chine, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier, Baidu confortant sa participation à cette occasion.

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