Le gouvernement fait le portrait-robot du patron idéal pour Air France

Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, a détaillé, ce matin vendredi 31 août au sortir du conseil des ministres, les qualités humaines et managériales requises pour le poste de patron d'Air France. Ce qui laisse présager, alors que Benjamin Smith doit prendre le 30 septembre ("au plus tard") ses fonctions de directeur général d'Air France-KLM, maison-mère de la compagnie aérienne française, une nouvelle orientation de la gouvernance du groupe. Des rumeurs laissaient entendre que Franck Terner, l'actuel Pdg d'Air France, pourrait être prochainement remplacé.
Air France est dirigée depuis presque deux ans par Franck Terner. Une source proche du dossier a dit à l'agence Reuters la semaine dernière que Franck Terner pourrait être remplacé, son éventuel successeur étant destiné à devenir le principal interlocuteur des syndicats, qui ont déjà mené cette année 15 jours de grèves sur les salaires.

Air France doit avoir un patron à la fois attentif au contexte social de la compagnie française et capable de la ramener dans la course face à ses concurrentes internationales, a déclaré vendredi le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux.

Air France-KLM, maison-mère de la compagnie française, a nommé le 16 août Benjamin Smith, numéro deux d'Air Canada, au poste de directeur général en annonçant son arrivée "au plus tard" le 30 septembre.

Un successeur à Franck Terner pour négocier avec les syndicats ?

Une source proche du dossier a dit à Reuters la semaine dernière que Franck Terner pourrait être remplacé à la direction générale d'Air France, son éventuel successeur étant destiné à devenir le principal interlocuteur des syndicats, qui ont déjà mené cette année 15 jours de grèves sur les salaires.

"Air France doit pouvoir demain rivaliser avec de grandes compagnies internationales et faire face à la concurrence, c'est ça au fond le portrait de celui ou de celle qui aura vocation à prendre cette direction", a dit Benjamin Griveaux en réponse à une question sur le profil recherché pour le futur patron d'Air France.

Il a également précisé, lors du compte rendu du conseil des ministres :

"Une écoute attentive au contexte social d'une entreprise dont on connaît l'identité particulière mais aussi une stratégie pour lui permettre de répondre à la concurrence croissante sur un secteur aérien en pleine croissance."

Le "bon dirigeant" doit savoir "entendre" mais aussi "proposer"

Il détaillait plus profondément encore le type de management souhaité :

"Tout bon dirigeant d'un groupe, quel que soit le groupe, doit avoir à coeur le bien-être des salariés, doit entendre les revendications qui sont celles des salariés, exprimées parfois par des partenaires sociaux qui les représentent, et en même temps proposer une stratégie gagnante pour une entreprise qui est dans un secteur en croissance mais un secteur extrêmement concurrentiel", a-t-il ajouté.

L'intersyndicale d'Air France a annoncé jeudi qu'elle se réunirait le 7 septembre pour décider d'"actions" destinées à contraindre la direction de la compagnie à reprendre les négociations salariales interrompues depuis la démission en mai de Jean-Marc Janaillac de ses fonctions de PDG d'Air France-KLM et de président d'Air France.

L'Etat français détient 14,3% d'Air France-KLM.

(avec Reuters)

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Commentaires 6
à écrit le 03/09/2018 à 18:07
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Ce qui est le plus important c'est le portrait-robot du patron idéal pour les syndicats !

à écrit le 03/09/2018 à 11:40
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Je suis ce potentiel PDG exceptionnel recherché sans le trouver jusqu'ici. Il suffit de me contacter Mr GRIVEAUX.

à écrit le 01/09/2018 à 15:59
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On aimerait bien entendre également les porteurs de 85% des actions de cette entreprise !! Le porte parole s’exprime comme si il était le seul et unique propriétaire .....

à écrit le 01/09/2018 à 9:43
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le patron ideal sera celui qui isolera les actifs de l'activite d'air france, laissera les syndicats couler la boite, sans que ca coute rien a personne, et repartira avec une feuille blanche voila, le patron ideal

le 02/09/2018 à 8:25
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bien vu !

le 02/09/2018 à 22:29
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Si la boîte coule, ça ne coûtera jamais que quelques dizaines de milliards en taxes, cotisations et redevances à l'état. Vous êtes un vrai visionnaire...

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