Ryanair bondit en Bourse après l'accord trouvé avec ses pilotes irlandais

La compagnie à bas coût a été confrontée le 10 août à sa première grève paneuropéenne de pilotes, avec des arrêts de travail en Irlande, en Allemagne, en Belgique, en Suède et aux Pays-Bas. Après une grève de cinq jours, les pilotes irlandais ont repris le chemin des cockpits, mais l'accord négocié doit encore être validé par la base. Les autres conflits ne sont pas réglés, mais cette négociation réussie sur le sol irlandais devrait permettre à la direction de marquer des points. En Bourse, c'est déjà fait. Le titre a gagné plus de 5% ce jeudi.
Ryanair a été confrontée le 10 août à sa première grève paneuropéenne de pilotes, qui avait entraîné 400 annulations de vols.
Ryanair a été confrontée le 10 août à sa première grève paneuropéenne de pilotes, qui avait entraîné 400 annulations de vols. (Crédits : Paul Hanna)

Ryanair est en passe d'éteindre l'un des cinq feux qui ont éclaté cet été. Confrontée à une grève simultanée des pilotes dans cinq pays européens (Irlande, allemande, Belgique, Suède et Pays-Bas), la compagnie irlandaise a trouvé, ce jeudi, un compromis avec les représentants des pilotes irlandais dont le contenu n'a pas été publié. Il comprendrait néanmoins un meilleur système de promotion et de congés annuels ainsi qu'une voix au chapitre des pilotes sur leur poste d'affectation.

La base des pilotes irlandais consultée

Cet accord sera soumis aux pilotes lors d'une consultation qui pourrait prendre environ deux semaines. Cette annonce a fait bondir le cours de l'action de la compagnie de plus de 5% ce jeudi à la Bourse de Dublin. Malgré sa hausse du jour, l'action Ryanair affiche toujours un recul d'environ 15% depuis le durcissement du conflit social au milieu du mois de juillet.

"Cela supprime un important motif de préoccupation pour les investisseurs", dit Neil Wilson, analyste de Markets.com. "Cet accord est de bon augure pour la direction en vue de résoudre les autres conflits sociaux à travers l'Europe."

Ryanair a été confrontée le 10 août à sa première grève paneuropéenne de pilotes, qui avait entraîné 400 annulations de vols.

Pour autant, l'accord conclu jeudi avec le syndicat irlandais ne mettra pas fin à l'ensemble de ces conflits: hors d'Irlande, les représentants du personnel demandent surtout que chaque employé de Ryanair dispose d'un contrat de travail stable du pays dans lequel il travaille et non un contrat irlandais.

Grève des hôtesses et stewards en juillet

La grogne chez Ryanair avait déjà conduit à un premier mouvement européen, fin juillet, lorsque le personnel de cabine cette fois en Espagne, en Italie, au Portugal et en Belgique avait fait grève. Quelque 600 vols avaient été annulés, touchant 100.000 passagers.

D'une manière générale, les syndicats reprochent à la compagnie sa politique d'emploi, le recours à des contrats précaires et au dumping social. L'entreprise rejette ces accusations, affirmant mieux payer ses pilotes que ses concurrents, ce que ces salariés démentent.

Un mécontentement croissant s'est toutefois manifesté parmi son personnel, lassé par l'emploi d'un grand nombre d'entre eux via des structures d'auto-entrepreneurs de droit irlandais, au lieu d'un contrat direct attaché au pays de résidence.

Ces tensions ont éclaté au grand jour en septembre 2017 lorsqu'un problème de planning des pilotes a conduit l'annulation de milliers de vols. Cette crise a forcé Ryanair à engager des discussions en vue de reconnaître formellement des syndicats, ce que la compagnie avait toujours refusé auparavant.

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