Résidences secondaires Un marché enfin assaini

Il n'est pas si loin le temps où un T2 de 32 m2 avec vue sur mer se vendait, en quelques jours seulement, 270.000 euros, alors même qu'il était estimé à 170.000 euros par les experts du secteur. Ce temps-là est révolu. La crise n'a pas épargné le littoral breton. « Même en 1991, la désertion des acheteurs n'était pas aussi grande? Des journées sans un seul coup de téléphone, personne n'avait encore connu ça », reconnaît, à l'instar de ses confrères, Jean-Philippe de Charry, dirigeant du cabinet immobilier éponyme, situé à Damgan (Morbihan). Alors que le marché des résidences secondaires a toujours été relativement épargné ici, ces quelques mois ont démontré qu'il pouvait être lui aussi fragilisé. « Toutes les zones, de la pointe du Raz au golfe du Morbihan, ont été touchées, confie l'agent. Pendant quelques mois, nous n'avions tout simplement plus vu aucun acquéreur se manifester. » Et ce malgré des prix en baisse. « Les vendeurs ont enfin compris qu'ils devaient diminuer leur prétention. En moyenne, la baisse avoisine les 20 %. Et les acheteurs reviennent peu à peu. » Pour Jean-Philippe de Charry, la crise aura eu un effet bénéfique en assainissant considérablement le marché. À tous les points de vue?: « Les mauvais professionnels ont quitté le navire, et les prix sont redevenus convenables. Je ne crois pas à un retour du marché aux niveaux que nous avons connus avant deux-trois ans, conclut l'agent. Je ne le souhaite pas d'ailleurs, sinon nous nous reprendrons une claque. Il faut que la raison continue de dominer le secteur. » M. C. et A.-L. G.

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