
Transition, résilience, souveraineté alimentaire : les difficultés rencontrées par les chaînes logistiques traditionnelles pendant le confinement ont attribué une place centrale à ces notions dans le cadre des politiques publiques de l'ère Covid. France urbaine, organisation représentant les métropoles françaises, promeut depuis des années une alimentation territoriale plus durable, et compte renforcer son action dans ce domaine. Son conseiller en charge des stratégies alimentaires territoriales, Kader Makhlouf, a expliqué à La Tribune les principaux enjeux des mois à venir pour les territoires.
LA TRIBUNE - La crise liée au Covid a remis l'accent sur la nécessité de renforcer la souveraineté alimentaire nationale. Quel rôle peuvent jouer les territoires ?
KADER MAKHLOUF - La crise l'a prouvé: les grandes villes occupent une place essentielle dans le système alimentaire, qui doit être confortée davantage. Elles sont les premiers pôles de consommation. Elles ont donc une vision globale de l'alimentation, dans toutes ses étapes, de la production au recyclage des déchets, en passant par l'approvisionnement et, justement, par la consommation. Elles représentent également un acteur central dans la lutte contre la précarité alimentaire, qui est en train de s'aggraver, puisque c'est dans les territoires urbains que vivent deux tiers des personnes les plus pauvres en France. Et elles constituent un maillon central de la relation entre espaces urbains, péri-urbains et ruraux. La transition alimentaire ne peut donc pas se faire sans les villes.
De nombreux facteurs de la résilience locale dépendent néanmoins...
Le maïs consomme autant d'eau que le blé mais pas à la même période, d'où les difficultés hydriques. Il faudrait du maïs OGM qu'on peut planter en même temps que le blé. :-)
Ne pas oublier que tandis que nos rivières s'assèchent, tandis qu'il pleut chaque année un peu moins, l'UE subventionne la monoculture afin qu'elle arrose massivement ses champs de maïs ! La cupidité a des raisons que la raison n'a pas.