Planification écologique : Montchalin et Pannier-Runacher nommées pour épauler Borne

Le secrétaire général de l'Elysée, Alexis Kohler, a annoncé, ce 20 mai sur le perron du Château, la nomination d'Amélie de Montchalin, au poste de ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, et d'Agnès Pannier-Runacher à la fonction de ministre de la Transition énergétique.
(Crédits : DR)

C'était la grande promesse d'Emmanuel Macron, candidat à sa réélection. En meeting à Marseille, le président de la République avait annoncé qu'il nommerait un Premier ministre "directement chargé de la planification écologique" afin d'aller "deux fois plus vite" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

"La politique que je mènerai dans les cinq ans à venir sera écologique ou ne sera pas", avait-il lancé à la foule, reprenant à son compte une proposition du député insoumis de la cité phocéenne Jean-Luc Mélenchon.

Emmanuel Macron avait expliqué qu'il y aurait, d'un côté, un ministre chargé de "la planification énergétique" avec la "mission de faire de la France la première grande nation à sortir du pétrole, du gaz et du charbon", et de l'autre un ministre "chargé de la planification écologique territoriale".

Dans un "agenda de décentralisation massive", ce dernier aura pour feuille de route de "changer nos moyens de se déplacer au quotidien", "réinvestir sur le fluvial et le fret ferroviaire""accélérer la rénovation des logements, au moins 700.000 par an sur les 5 ans qui viennent", ou encore "agir pour la qualité de l'eau, de l'air, de l'alimentation".

Des paroles aux actes, le secrétaire général de l'Elysée, Alexis Kohler, a annoncé, ce 20 mai sur le perron du Château, la nomination d'Amélie de Montchalin, au poste de ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, et d'Agnès Pannier-Runacher à la fonction de ministre de la Transition énergétique.

Qui est Amélie de Montchalin ?

Diplômée d'HEC et de Harvard, Amélie de Montchalin, 37 ans, a été, selon sa biographie officielle, économiste chargée de la zone euro chez BNP Paribas de 2008 à 2012, puis directrice de la prospective et des politiques publiques chez Axa de 2014 à 2017. A cette date, elle se fait élire, aux élections législatives, députée (La République en marche) de la 6ème circonscription de l'Essonne (Paris Saclay).

C'est en effet à l'Assemblée nationale qu'elle se fait remarquer. Membre de la commission des Finances, elle est chef de file du groupe LREM jusqu'en septembre 2018 avec de devenir responsable des projets de loi de finances 2018 et 2019 avant d'être chargée du rapport spécial consacré au budget de la recherche et de l'innovation.

Cette mère de trois enfants doit attendre le lendemain des élections européennes de 2019 pour entrer au gouvernement. D'abord secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargée des affaires européennes, elle est promue ministre de la Transformation et de la Fonction publique en juillet 2020 suite à la nomination de Jean Castex à Matignon.

Avant de rejoindre les marcheurs, Amélie de Montchalin avait cheminé - sans s'encarter - à droite : d'abord lors d'un stage de deux mois comme assistante de Valérie Pécresse en 2007 puis en envoyant des notes à Alain Juppé, candidat en 2016 à la primaire de la droite, rappelle l'AFP.

Lire aussi 4 mnAffaire McKinsey : le recours aux cabinets de conseil est "utile", dans la "majorité des cas", souligne Montchalin

Auprès de la ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, le maire d'Angers, Christophe Béchu, est ministre délégué chargé des Collectivités territoriales. Secrétaire général d'Horizons, le parti politique de l'ancien Premier ministre Edouard Philippe, il est maire d'Angers et président d'Angers Loire Métropole depuis 2014. Président du département de Maine-et-Loire de 2004 à 2014, sénateur de 2011 à 2017, le quadragénaire (47 ans) a quitté les Républicains dès 2017.

Qui est Agnès Pannier-Runacher ?

La nouvelle ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher incarne, elle, la haute fonction publique. Agée de 47 ans, cette ancienne d'HEC, de l'ENA et de Sciences-Po Paris a commencé sa carrière, en 2000, comme inspectrice des Finances, avant de prendre la direction du cabinet de la directrice générale de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) de 2003 à 2006.

Suivi d'un poste de directrice adjointe des Finances et de la stratégie du groupe Caisse des dépôts, avant de participer à la création du Fonds stratégique d'innovation, dont elle intègre le comité exécutif fin 2008. En 2011, elle rejoint Faurecia Systèmes d'Intérieur comme Directrice de division R&D, mais très vite, elle revient à la Caisse des Dépôts.

En 2013, Agnès Pannier-Runacher est, en effet, nommée directrice générale déléguée de la Compagnie des Alpes, fonction qu'elle conservera cinq ans. Le 16 octobre 2018, elle rejoint le gouvernement Philippe comme secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire. Ce n'est qu'avec la nomination de Jean Castex à Matignon le 6 juillet 2020 qu'elle est officiellement chargée de l'Industrie comme ministre déléguée.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 6
à écrit le 23/05/2022 à 10:18
Signaler
... un me$$age pour Dame* Bettencourt , " la cousine de l ' oncle Picsou " ...! ( ? ) . L ' Oreal parce que ....... . AFF ISS .

à écrit le 21/05/2022 à 12:47
Signaler
Lorsque l’on regarde le visage de ces deux ministres dédiées à la planification écologique, on voit immédiatement que celle-ci ne va franchement pas être une partie de plaisir et que l’on peut même craindre le pire……..

le 23/05/2022 à 3:14
Signaler
Bonghjornu , ... vous pensez qu ' elles ont des enfants " normaux " ... ! ??? . ... AFF ISS .

le 23/05/2022 à 13:10
Signaler
Amélie de Montchalin, comme Agnès Pannier-Runacher perpétuent la quasi-tradition En Marche au sein des Young leaders .

à écrit le 20/05/2022 à 18:06
Signaler
On se demande bien ce qu'elles pourront proposer dans une "politique de l'offre" que McKron ne tient pas a quitter, pour le compte de ses mandataires! Seul les français de base seront mis a contributions!

le 22/05/2022 à 9:50
Signaler
Le cercle vicieux de "la politique de l'offre", qui est semblable a "un pédalage dans la semoule", ne génère que des emplois artificiels, des innovations inutiles, de la publicité aliéante, des recyclages absurdes, de la pollution et fait de la monna...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.