Le platine comme l'or est un métal précieux. Ils cotent d'ailleurs tous les deux aux alentours de 1.700 dollars l'once (33 grammes). Mais le premier pourrait devenir plus brillant dans un proche avenir. Les stocks de réserves sont en effet tombés à leurs plus bas niveaux depuis 13 ans, selon les estimations des analystes de la banque Barclays. La raison réside dans les conflits sociaux violents qui ont eu lieu dans les mines de l'Afrique du Sud, le premier pays producteur de ce métal.

Débouché industriel

Contrairement à l'or, le platine a un véritable débouché industriel. 53 % de la production rentre dans la composition des pots catalytiques, ce métal ayant la propriété de fixer certains gaz et réduire ainsi la pollution. Or la demande mondiale du secteur automobile devrait continuer à progresser, de 0,5%, en 2013. Les prix vont donc monter, autour d'un cours moyen au dernier trimestre de 1.770 dollars l'once, selon Barclays, son plus haut niveau depuis 2011. C'est encore loin des 2.300 dollars que ce métal blanc a atteint en 2008. Sur les marchés financiers, les investisseurs sont eux aussi passés à l'achat augmentant la pression de la demande, via des certificats (ETFs). Le platine va devenir brillant.

Magnat indien

Le magnat indien Ratan Tata a été élu « Homme de l'année automobile », pour avoir brillamment bouclé le rachat d'un marque aussi prestigieuse que Jaguar Land Rover, le tout avant de partir à la retraite. Distingué par un jury de journalistes français, cet architecte de formation n'était pas à l'origine destiné à devenir le grand patron d'un conglomérat où cohabitent des dizaines de sociétés, qu'il a restructuré et modernisé.

En 2005, Forbes l'avait désigné comme l'homme d'affaires de l'année. Celui qui avait lancé en 2008, la voiture la moins chère du monde, la Nano, n'aura pas hésité à racheter Jaguar, un mythe dans la catégorie des automobiles. Ratan Tata, qui a érigé la discrétion en mode de vie, va pouvoir désormais goûter une retraite méritée, et s'adonner à ses trois passions : les chiens, les livres et les avions.

Bête médiatique

Celui qui brille aussi en ce moment c'est Silvio Berlusconi. « Il Cavaliere » était donné politiquement mort lorsque l'austère Mario Monti l'avait remplacé à la tête du conseil des ministres italien. Usé par presque 10 années de pouvoir, poursuivi dans des affaires de corruption et de m?urs, faisant davantage la Une de la presse people et à scandale que de la presse économique, il n'aura pas fallu longtemps pour que la bête médiatique revienne à bientôt 77 ans au premier plan de la vie politique italienne.

Les vieilles ficelles du populisme

Il a en effet réussi à regagner 5 points dans les sondages, autour de 20% des intentions de vote, à l'approche des élections législatives qui se tiendront à la fin du mois. Car l'homme d'affaires connaît son monde. De nombreux Italiens n'ont pas apprécié la potion amère du docteur Monti - qui a d'ailleurs raté son pari en se jetant dans l'arène politique -, plus appréciée à Bruxelles ou à Berlin que dans les régions italiennes.

Berlusconi use des vieilles ficelles du populisme, faisant même l'éloge du bilan de Mussolini, ratissant large en promettant une sortie de l'Europe si l'Italie n'est pas respectée. Bref, l'illusionniste et roi de la « combinazione » sait flatter ces Italiens qui sont en colère. Et çà marche. Brillant et roublard, le battant Berlusconi pourrait encore peser dans la vie politique italienne.