Le gaz naturel pour véhicule fait son entrée à Bordeaux

GNVert s'allie avec Gaz de Bordeaux pour déployer un réseau d'approvisionnement.

Amorcer la pompe pour structurer une filière française, c'est l'objectif de Karine Vernier, présidente de la filiale de GDF-Suez dédiée au gaz naturel pour véhicule (GNV) GNVert. A ce jour, seuls 12.450 véhicules roulent en France à partir de ce gaz comprimé, qui n'émet ni CO2, ni particules et génère des économies d'environ 30 % par rapport au diesel. A comparer avec plus de 85.000 véhicules en Allemagne et près de 677.000 en Italie, où la filière bénéficie d'aides à la construction de stations et d'incitations aux constructeurs automobiles. En France, depuis 1998, ce sont surtout des bus et des bennes à ordures (dont toutes celles de Paris) qui roulent au GNV. Mais « en raison de limites de charge et d'autonomie, l'électricité ne pourra pas être la seule réponse écologique à la mobilité urbaine », affirme Karine Vernier, pour qui « électricité et GNV ne sont pas concurrents mais complémentaires. »

Couleur écologique affirmée

Le choix de Bordeaux repose sur une convergence d'intérêts. Gaz de Bordeaux est très bien implanté dans une ville à la couleur écologique affirmée, qui possède l'un des premiers réseaux de bus français au GNV et une borne installée avec GNVert en octobre 2009. GNVert, elle, maîtrise l'exploitation de stations puisqu'elle en gère 140 sur le territoire français. La société commune (filiale de Gaz de Bordeaux à 51 % et de GNVert à 49 %) financera l'installation de 5 à 7 bornes de ravitaillement, pour un coût unitaire de 300.000 euros selon un plan de montée en charge. Si elle est concluante, l'expérience bordelaise sera dupliquée dans les plus grandes villes françaises. L'évolution des mentalités et des contraintes des collectivités locales, comme la nouvelle autorisation d'injection de biogaz issu de biomasse ou d'ordures ménagères dans le réseau, prévue par la loi Grenelle 2, devraient favoriser le décollage de la filière. GNVert table ainsi sur un parc de 3.000 bus, 1.500 bennes et 50.000 véhicules légers de flottes d'entreprises d'ici 5 ans, représentant un volume de 5 à 8 térawattheures de gaz, six fois plus qu'aujourd'hui. Premier bilan à Bordeaux dans un an.

 

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