Le café est servi

Les collectionneurs d'objets d'art populaire sont très nombreux. Parmi les pièces recherchées, les moulins à café. Une vacation leur est dédiée. Pour molafabophiles.

En attendant la réouverture de Drouot - la première grande vacation est prévue le 16 septembre avec la vente de la collection Berès dédiée aux estampes japonaises - l'amateur doit se tourner vers les salles régionales. Où l'on trouve de tout. Notamment l'art populaire: sous ce vocable générique , les salles de ventes, les brocantes et les galeries proposent des objets anciens les plus divers: broderies, cannes, clefs, couteaux, enseignes, poteries régionales, ustentiles de cuisine,... L'un des plus populaires est le moulin à café : il a même son association internationale qui regroupe des collectionneurs - les molafabophiles - du monde entier. Car le moulin a café a longtemps été un outil ménager très apprécié dans de nombreux pays entre 1669 (date de l'arrivée du café en Europe) et 1944 (les GI's américains ont débarqué avec du café soluble).

Initialement, le café , destiné à la noblesse, était moulu dans des broyeurs à épices, objets précieux et souvent richement décorés. Problème, la noix de la graine bloquait le mécanisme : on a donc créé des moulins spécifiques notamment en fer, qui ont rapidement pris la forme courante jusqu'au siècle dernier. D'autant que le café a aussitôt perdu son aspect élitiste, avec un prix devenu abordable, même si nombreux sont ceux qui ont longtemps ajouté de la chicorée aux grains séchés.

C'est ainsi que l'on trouve des moulins à café de toute sorte, de comptoir, de cuisine, de salon, mural, militaire, de voyage, plus ou moins décorés, plus ou moins raffinés, plus ou moins industriels. Les modèles anciens sont les plus recherchés, même si la "grande" période du moulin à café concerne la seconde moitié du XIXème siècle. De même certains ne collectionnent que les modèles et leurs variantes d'une marque, Goldenberg, Japy, Kenrick, Peugeot, Simplex, ou d'un pays, Angleterre, Belgique, Hollande, Italie. Il y a ainsi des moulins "en trompe d'éléphant", en bois tourné, en fer forgé, "en sablier", en "cone turc", en laiton, en faïence, etc...

Si l'on trouve parfois au sein de ventes généralistes ou d'art populaire des moulins à café, rares sont les vacations entièrement dédiées à cet objet de
convoitises: le 12 septembre, à 28200 Châteaudin, ce sont plus de 200 lots qui sont mis aux enchères dans une première séance (une autre suivra prochainement), avec de nombreux moulins du XIXème siècle, estimés entre 50 et 1.000 euros. Parmi les lots les plus importants,les plus chers, on peut citer un moulin anglais en galac tourné vers 1800 qui devrait être adjugé autour de 2.000 euros, un modèle en merisier et bronze Van Couteren (3.000 euros), un moulin en acajou tourné de 25 cm du début XIXème (1.500 euros), un modèle Crémieux quadripode en noyer et fer forgé (3.500), un étrange modèle Philadelphia 512 avec sa couleur d'origine (1.500 euros) ou un rare moulin à deux volants Peugeot en fonte de fer (2.000 euros).


- Le 12 septembre, 28200 Chateaudin, renseignements: www.interencheres.fr

 

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