Des primaires loyales

Par Eric Chol, rédacteur en chef à La Tribune.
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Le pacte de Marrakech, comme on surnommait cette étrange alliance scellée entre Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn en vue des primaires socialistes, aura été respecté. Ce pacte de non agression conclu en 2008 prévoyait que le plus mal placé de ces deux grands candidats cède sa place au mieux placé d'entre eux. La sortie de route du patron du FMI va finalement leur éviter de se retrouver l'un contre l'autre dans le prélude à la course à l'Elysée. Et remet en selle Martine Aubry, malgré son retard dans les sondages. Tant mieux pour elle, tant mieux aussi pour l'exercice démocratique des primaires, qui a bien failli être escamoté.

Car depuis 2006 et la surprise "Royal", les primaires font si peur aux éléphants socialistes qu'ils ont tenté par tous les moyens d'en réduire la portée. C'était l'objectif du pacte de Marrakech. Eviter l'affrontement grâce à des petits arrangements de couloirs, dignes des pratiques de la IVème République. Le tout en préservant une façade démocratique, grâce à la présence de candidats plus modestes. C'est un peu comme si le candidat Barack Obama avait passé un marché avec sa rivale Hillary Clinton avant les primaires du Parti démocrate en 2008. Cela se passe comme ça rue de Solferino. Ou ça se passait. Car l'embardée brutale de DSK relance bien involontairement le processus des primaires. Non seulement la course s'annonce cette fois-ci loyale, mais le duel qui se prépare entre Martine Aubry et François Hollande opposera deux variantes du projet socialiste. Il reviendra aux électeurs de gauche de les départager.

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