A bâtons rompus avec Bob Kelly (Microsoft)

Bob Kelly est corporate vice-président de la branche server and tools (serveur et outil) de Microsoft.

 

Que représente la branche serveur et outils de Microsoft ?

C'est un chiffre d'affaires de 14 milliards de dollars et c'est un moteur significatif de notre croissance. Notre boulot est d'aider les entreprises à devenir plus efficace en leur permettant de donner de nouveaux outils à leur métier. Cela passe d'abord par la mise à disposition d'une plate-forme informatique la moins chère possible puis par des outils qui permettent de mettre au point des applications rapidement.

Quelle est la situation aujourd'hui dans les entreprises ?

Le principal défi d'une entreprise est que ses lignes métiers dépendent de la bonne marche de son informatique. Les chefs d'entreprise aimeraient que leur système d'information soit au service de leur métier et non le contraire. Aujourd'hui, le système d'information est considéré comme un centre de coût et non comme un actif stratégique. Il est plutôt synonyme d'achats de gros systèmes et de location de force de travail chez IBM ou dans des SSII, tout cela pour réaliser des transactions. Or, cela coûte cher, de l'ordre de centaine de millions de dollars. Cependant, de plus en plus de directeur de système d'information veulent changer cette perception.

Quelle est la dynamique de votre offre ?

Nous voulons aider nos clients à tirer partie de la courbe des prix de la technologie, notamment sur la partie qui se banalise, donc qui est moins chère. Ils pourront alors profiter des innovations.

Pour mettre la dynamique en perspective, notre branche représente donc un chiffre d'affaires de 14 milliards de dollars sur un marché de 80 milliards (y compris les progiciels de gestion intégrés et les bases de données). Or, au niveau mondial, les entreprises dépensent dix fois plus, 800 millions de dollars, en services internes et externes, pour faire fonctionner leurs systèmes d'information. Nous voulons automatiser le logiciel pour réduire cette facture et réduire le temps de mise en œuvre des solutions.

Vous pouvez réduire cette facture avec les économies sur le matériel.

Tout a fait, c'est même une symbiose. Le logiciel permet ce phénomène de commoditisation du matériel.

Pouvez-vous calculer les économies que vous mentionnez ?

Il y a deux ans, une étude a calculé combien coutait la mise à disposition d'une boite de messagerie dans une entreprise en utilisant Exchange et le serveur qui va bien avec. Le résultat était de 18 dollars par utilisateur par an. Fort de ce calcul, nous pouvons mettre au point une solution qui nous permet d'offrir le même service pour 15 dollars. En mutualisant l'infrastructure sur un plus grand nombre, nous pouvons diminuer le coût du matériel. Et vous, en tant que client, ne payez plus que 15 dollars par an au lieu de 18 dollars.

Pour le lancement de Windows Server 2008 R2, vous prétendez que votre logiciel est nettement amélioré. De quel ordre ?

Je peux prendre l'exemple des économies d'énergie. Notre gestion de la consommation électrique est 18% à 22% meilleure que Windows Server 2003. Cinq ans se sont déroulés depuis la dernière version et nous obtenons cette amélioration. Au niveau technique, nous pouvons voir si un processeur est utilisé ou non. S'il ne l'est pas, nous lui coupons le courant. C'est le logiciel qui devient de plus en plus intelligent pour gérer le matériel. Et cela permet de faire des économies substantielles.

Vous êtes entrés sur le marché de la virtualisation des serveurs. Ou en êtes-vous  par rapport à Citrix et VMware?

Selon les derniers chiffres d'IDC publiés en juin, nous avions 23% du marché des hyperviseurs. Nous devrions progresser. Gartner estime que notre part de marché va doubler. On ne considère pas Citrix comme un concurrent mais comme un partenaire. Nous sommes convaincus que notre solution de virtualisation, couplé à son prix, nous permettra d'apporter la technique de virtualisation au plus grand nombre.

Jusqu'à présent, moins 20% des serveurs achetés par les entreprises sont utilisés pour la virtualisation. Comme c'est une fonction gratuite de notre système d'exploitation Windows Server 2008 R2, nous pensons augmenter nos parts de marché.  De fait, la technologie est déjà utilisée par de petites entreprises. En France, la société API Restauration a changé son parc de 20 serveurs pour n'en prendre que 4 fabriqués par IBM. API Restauration a profité de la virtualisation. Elle a diminué son investissement et diminuera son coût d'exploitation.

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