Bien se préparer à la période fiscale

En ce début d’année 2022, débute la campagne fiscale avec ces différents jalons selon les régimes des sociétés et leurs dates de clôture. Pour la majorité des entreprises qui clôturent leurs comptes au 31 décembre, le 3 mai 2022 sera alors transmise la déclaration N° 2065 pour les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés, avec un délai supplémentaire de 15 jours calendaires accordé aux utilisateurs des téléprocédures. Un moment crucial que les entreprises ont tout intérêt à préparer à différents niveaux, qu’elles soient une société individuelle ou bien un groupe composé de filiales plus ou moins indépendantes.
(Crédits : DR)

Comme chacun le sait, 2020 et 2021 ont été marquées par la pandémie et le télétravail qui a dû s'instaurer rapidement dans toutes les entreprises de France. Un phénomène qui a fortement accéléré le processus de digitalisation des entreprises, et ce, en particulier dans le domaine de la fiscalité qui représente un service interne des entreprises et non un service cœur de métier. Ce qui n'était qu'une tendance est donc devenue la norme.

Cette tendance s'accompagne d'une volonté du législateur de mieux collaborer avec les entreprises, et dans ce sens la tendance est à la dématérialisation de plus en plus de déclarations. En 2022, c'est la TGAP qui sera concernée par exemple.

De plus en plus de services

Si 2021 n'a pas été révolutionnaire en termes de fiscalité, c'est une année où la demande en offre de services pour mieux gérer sa fiscalité s'est considérablement accrue. « En effet, la fiscalité n'est pas le cœur de métier d'une entreprise, mais c'est une fonctionnalité essentielle de son activité », affirme Sophie Dumas, Directrice Produit Management chez Cegid. « Les entreprises ont besoin d'avoir tous les éléments nécessaires à la gestion de leur fiscalité en temps et en heure, et Cegid offre des solutions pour répondre à ses besoins que ce soit pour le droit commun, l'intégration fiscale ou la taxe locale. », poursuit-elle. Soucieuses d'avoir des déclarations conformes aux attentes légales, nombreuses et en évolution constante, les entreprises expriment de plus en plus leur besoin de bénéficier d'un accompagnement sur mesure.

Ainsi, l'offre de services de Cegid ne cesse de s'étoffer. Comment se manifeste-t-elle ? En donnant aux entreprises l'accès à des solutions fiscales en SAAS - de l'outil de gestion à la télédéclaration - qui les dispensent d'installer un logiciel en interne et de s'entourer d'une équipe DSI, tout en leur garantissant la protection de leurs données. En développant le e-learning, qui rend possible la formation aux solutions de fiscalité malgré la distance, ou encore en instaurant une relation client de proximité et de qualité  : « Avec le télétravail, la relation avec nos clients change, il était important que nous nous rapprochions d'eux et que nous mettions en place une organisation qui permette de le faire simplement même à distance : workshops produits autour du métier, de la sécurité, accompagnement personnalisé pendant la PF», précise Sophie Dumas.

Se projeter en 2022 et après

Que nous réserve l'avenir en matière fiscale ? À cette question, Sophie Dumas répond : « La poursuite de la digitalisation des opérations. » En effet, 2022 ne devrait pas connaître de grandes réformes en matière fiscale. Bien sûr, la TVS (Taxe sur les véhicules de société) va se transformer en Taxe à l'essieu, qui impactera les propriétaires de véhicules polluants et gros émetteurs de CO2. Et la mesure du Groupe TVA va commencer à être déployée pour une application totale en 2023. Cette réforme permettra à certains grands groupes de neutraliser certains flux de TVA et, ce faisant, de réaliser des économies non négligeables. Mais la prochaine grande étape sera celle de la digitalisation des factures de toutes les entreprises, petites et grandes, assujetties à la TVA. Transformation qui se mettra en place entre 2024 et 2025 et qui permettra à l'État de renforcer sa lutte contre la fraude à la TVA.

Dans ce contexte, quel conseil donner aux entreprises ? « Sans l'ombre d'un doute, de se digitaliser de plus en plus », répond Sophie Dumas. L'État, via la DGFIP, a de plus en plus de moyens pour croiser les données et donc pour contrôler plus aisément et plus fréquemment la cohérence des déclarations fiscales, des entreprises comme des particuliers, d'où l'intérêt de réunir l'ensemble de ses déclarations fiscales. Comme se plaît à le dire Sophie Dumas, « les redressements fiscaux à longueur d'année, c'est le nouveau normal des grandes entreprises ». Une seule solution pour s'en prémunir : centraliser, digitaliser et anticiper.



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