Enchères supersoniques

Pour les passionnés d'aviation et d'espace, Artcurial organise une vente entièrement dédiée à l'aéronautique. Livres, affiches, maquettes, mais aussi moteurs, hélices, sièges et même un avion en son entier. Attachez vos ceintures...
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A l'instar d'un grand magasin, on trouve de tout dans une salle des ventes. Les enchères ne concernent pas seulement la peinture, le mobilier, la céramique, la bibliophilie. Un peu partout en France se déroulent des vacations consacrées aux voitures de collection, aux cannes anciennes, au matériel médical, aux affiches de cinéma, aux machines à sous, aux vétements vintage, etc..

Cette fois, c'est l'une des plus importantes sociétés de ventes volontaires de l'Hexagone, Artcurial, qui met aux enchères sous les lambris dorés de son prestigieux hôtel particulier du rond-point des Champs-Elysées, 517 lots dédiés à l'aéronautique. En vedette, remonté dans la cour pavée, un avion légendaire, fabriqué dans les années 1950, essentiellement utilisé comme engin d'entraînement et de voltige par les armées de l'air d'une vingtaine de pays jusqu'en 1996, notamment par la Patrouille de France de 1956 à 1980, un Fouga Magister CM 170 (photo) : estimation 80.000 euros.

Si la vente (le matin) débute par des gravures, affiches, montres et maquettes (de 200 à 1.500 euros), c'est surtout la séance de l'après-midi qui retient l'attention des amateurs, nombreux, de souvenirs qui ont marqué l'ère supersonique et la conquète spatiale. Ainsi, une partie des lots est dédiée à Concorde : on trouve plusieurs maquettes d'agence (de 1.800 à 6.000 euros), une commande de nez de visière (18.000 euros) ou un machmètre de cabine (12.000 euros). En provenance de Cap Canaveral seront, notamment, dispersés une maquette du LEM (2.200 euros), des photos de la Nasa (de 400 à 3.000 euros), un fragment de bouclier thermique de la capsule Apollo XI (500 euros) ou un échantillon d'une tenue de cosmonaute du Skylab (600 euros).

Les amateurs de pièces détachées peuvent enchérir sur une porte de secours d'un Boeing 727 (1.000 euros), la partie droite d'un tableau de bord d'un Constellation (2.500 euros), un hublot extérieur d'une Caravelle (400 euros), une hélice de Beechcraft (1.000 euros), un manche de pilote de Boeing 747 (800 euros), un cône de réservoir largable d'un Mirage III (800 euros) ou une paire de fauteuils Latécoère 631 (6.000 euros).

Enfin, on trouve quelques meubles du designer Agnès Crepin réalisés avec des pièces détachées d'avions, une lampe murale conçue à partir d'une partie de carénage d'un MIG 21 (1.700 euros) ou un bureau fait d'un élevon extérieur de Mirage III (9.000 euros). Logique : la salle des ventes d'Artcurial est située dans l'hôtel Marcel-Dassault.

Le 29 janvier, rond-point des Champs-Elysées, 75008 Paris, www.artcurial.com

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