Miss Cookies Coffee se rêve en nouveau Starbucks à la française

C’est ce qu’on appelle une success story. L’entreprise familiale, reprenant le concept anglo-saxon du coffee-shop, a ouvert sa première boutique à Dijon, en 2010. Elle compte déjà plus d’une vingtaine de points de vente sur toute la France. À l’étroit dans ses anciens locaux, le groupe vient d’investir deux millions d’euros dans un nouveau bâtiment extensible.
Le nouveau siège de Miss Cookies à Arceau, près de Dijon
Le nouveau siège de Miss Cookies à Arceau, près de Dijon (Crédits : AMANDINE IBLED)

En à peine plus d'une décennie, l'entreprise familiale Miss Cookies Coffee s'est imposée sur le marché du coffee-shop à la française, tel que Columbus Café, allant même jusqu'à aller sur les plates-bandes des mastodontes américains comme Starbucks. « Lorsque la première boutique a ouvert, en plein centre-ville de Dijon, le concept de servir un café dans un gobelet en carton n'était pas du tout développé », se souvient Pierre Grandgérard, co-fondateur de Miss Cookies Coffee avec sa mère Dominique, son frère Fabien et sa sœur Hélène. À l'époque, il n'y avait pas encore de Starbucks... La marque américaine est venue s'installer dans le centre-ville de Dijon, seulement à partir de 2015. « Au départ, les banquiers étaient très frileux face à notre projet », se rappelle l'entrepreneur. Les temps ont bien changé puisque désormais, même dans un contexte tendu, les banques se battent pour lui offrir un prêt au meilleur taux... Il faut dire qu'avec 25 franchises répartis sur le territoire national, la famille bourguignonne a fait ses preuves.

Une extension qui prévoit jusqu'à 160 points de vente

Afin d'assouvir leurs ambitions, les dirigeants ont décidé d'engager 1,6 million d'euros en fonds propre pour installer un nouveau siège à Arceau, en périphérie de Dijon. L'enseigne a même reçu le soutien de l'Europe et de la région Bourgogne-Franche-Comté, via le Fonds européen de développement régional (FEDER), à hauteur de 220.000 euros.

Le bâtiment de 1.000 m2 qui contient à la fois, les bureaux, le stockage et le laboratoire de production a été inauguré, le 22 septembre dernier. C'est depuis ce nouveau bâtiment que partent toutes les pâtisseries de la marque vers les franchises, conçues par un chef cuisinier sur place. « En choisissant ce terrain de 5.000 m2, nous avons prévu la possibilité de nous étendre. L'ancien site pouvait répondre aux besoins des 25 points de vente actuels. Ce bâtiment permet de desservir 85 points de vente, puis dans un second temps, nous prévoyons une extension pour atteindre 160 points de vente », précise Pierre Grandgérard.

Une recette italienne et américaine

C'est après deux expériences à l'étranger - l'une à New York au sein d'un Cookies Shop et l'autre au sein d'un café italien « où le macchiato et le cappuccino sont de véritables madeleines de Proust » - qu'Hélène Grandgérard imagine, à son retour en France, le concept de Miss Cookies Coffee. « Aujourd'hui, notre kiosque au centre commercial de la Toison d'Or fonctionne mieux que le Starbucks et le Colombus Café », assure le chef d'entreprise. L'entreprise Côte-d'Orienne mise sur des pâtisseries sans conservateurs, ni colorants. Plus de 200 produits simples et variés réalisés par un chef pâtissier, « faits comme à la maison » et avec des nouveautés régulières. « Nous avons notre propre identité. Nos boissons sont faites sur place, les clients voient vraiment les opérateurs mélanger le café, mettre la Chantilly à la bombe. Contrairement aux Starbucks, où les serveurs n'ont plus qu'à appuyer sur des boutons », explique Pierre Grandgérard. « L'avantage pour Starbucks est que le produit est standardisé. Par contre, c'est un peu toute la magie du barista qui disparait ! », poursuit-il.

Des produits simples et variés, « faits comme à la maison » et avec des nouveautés régulières. Ici des muffins Halloween

(Le chef pâtissier, Anthony Duhtille, dans le nouveau laboratoire de production)

Une expansion vers l'international ?

Sur les dix derniers mois, Miss Cookies Coffee a réalisé une embauche par mois. Désormais, plus de 20 personnes travaillent au siège. Au total, le groupe - qui réalise un chiffre d'affaires de 9 millions d'euros - compte 130 collaborateurs, toutes franchises confondues. L'enseigne vise plutôt des villes de taille moyenne « où le bouche à oreille fonctionne bien » plutôt que les grandes villes. La prochaine boutique devrait ouvrir d'ici une quinzaine de jours à Grenoble, la deuxième dans cette ville. Même si le potentiel est encore énorme en France (la franchise française Columbus Café compte 250 points de vente dans l'Hexagone), la famille Grandgérard ne ferme pas la porte à l'international. « Le Luxembourg, la Belgique, pourquoi pas ? Car nous resterions en Europe et au nouveau de la logistique, ce serait plus simple. Il faut juste trouver la bonne personne ! », confie l'entrepreneur.

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