Sill Entreprises détient déjà une usine de poudre de lait classique, mais la construction d'une première unité de production de lait infantile sur les 7 hectares du site de Landivisiau, dans le Finistère, marque un investissement stratégique.
Sur ce segment secoué par des scandales sanitaires en France comme à l'étranger, le marché est en demande de produits de qualité. Le groupe agroalimentaire breton (produits laitiers, jus de fruits, potages, aliments pour bébé) veut y répondre avec une unité de production « à haute exigence normative » en termes d'hygiène et de sécurité alimentaires. Le chantier, lancé en juillet 2018, entre dans sa phase 2 avec la création d'une tour de séchage de dernière génération, mais à horizon 2021, la production annuelle (18.000 tonnes) de la future usine de 19.000 mètres carrés sera exclusivement destinée à l'exportation : vers la Chine, le Moyen-Orient et l'Afrique.
Le chiffre d'affaires avoisinerait 100 millions d'euros par an. Présidé depuis Plouvien (Finistère) par Gilles Falc'hun, Sill Entreprises tire déjà de l'international 25% de son chiffre d'affaires global (500 millions d'euros) et ne lésine pas sur les moyens.
Un investissement de 85 millions d'euros
L'outil de production, pour lequel les premiers essais sont prévus fin 2020 avant une mise en route industrielle début 2021, représente un investissement de 85 millions d'euros, le plus important depuis la création du groupe (1.400 collaborateurs, six sites en Bretagne et deux en région). Le bâtiment et les process de fabrication de l'usine de lait en poudre infantile, qui permettra la création d'une soixantaine d'emplois directs, sont financés par un crédit-bail coordonné par Bpifrance avec Arkéa, CIC Ouest et la Société Générale.
2,4 millions d'euros ont été accordés par l'UE, l'État et la Région Bretagne dans le cadre du programme PDR Feader. Ce financement fait partie d'une levée de fonds globale de 180 millions d'euros, également destinée aux dépenses de développement des usines actuelles sur cinq ans. Celle-ci est soutenue à hauteur de 40 millions d'euros par la Banque européenne d'investissement (BEI) et par un pool bancaire de six établissements emmené par Arkéa, dont Bank of China.
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