Comment la biotech Biolog-ID compte devenir la prochaine licorne française dans la santé

Grâce à sa technologie RFID (traçage par radio-fréquence) brevetée dans 130 pays, Biolog-ID permet aux hôpitaux de mieux gérer la chaîne de la transfusion (poches de globules rouges, plaquettes, plasma et préparations de chimiothérapie), du donneur au receveur. Forte de son avance technologique, la startup lève 30 millions d'euros pour accélérer à l'international et devenir une licorne à l'horizon 2023.
Sylvain Rolland
Le marché mondial sur lequel évolue Biolog-ID serait estimé à 4 milliards de dollars, d'après Roland-Berger, et devrait progresser dans les années à venir grâce à la forte demande des pays émergents, ainsi que de l'augmentation et du vieillissement de la population.
Le marché mondial sur lequel évolue Biolog-ID serait estimé à 4 milliards de dollars, d'après Roland-Berger, et devrait progresser dans les années à venir grâce à la forte demande des pays émergents, ainsi que de l'augmentation et du vieillissement de la population. (Crédits : Biolog-ID)

Quinze ans après sa création en 2005, Biolog-ID est enfin prête pour conquérir le monde. La biotech normande annonce le succès d'une levée de fonds de 30 millions d'euros, menée par son investisseur historique, le fonds de capital-investissement Xerys, qui revendique avoir injecté "50 millions d'euros au total" dans l'entreprise depuis sa création. L'opération valorise la société de 107 salariés à hauteur de 150 millions d'euros d'après le cabinet de conseil Roland-Berger. Mais son fondateur et président Jean-Claude Mongrenier compte sur cet argent pour propulser son entreprise dans le club des licornes -les startups valorisées au moins un milliard d'euros- d'ici à 2023.

Solution unique au monde de traçage des transfusions par radio-fréquence

Si Biolog-ID affiche haut et fort ses ambitions, c'est parce que la biotech s'est déjà imposée comme une référence mondiale dans son domaine. Après des années de R&D, sa solution protégée par plus de 100 brevets internationaux valables dans 130 pays se déploie désormais sur tous les continents grâce à des filiales en Espagne, Italie, Portugal, Etats-Unis, Inde et Australie, en attendant la Chine à la moyen-terme.

Sa technologie RFID de traçage par radiofréquence permet aux hôpitaux de gérer en temps réel la chaîne transfusionnelle depuis le donneur jusqu'au receveur. Ainsi, toutes les informations sur le produit et le patient sont stockées dans une petite puce collée sur la poche contenant les globules rouges, les plaquettes, le plasma ou encore les préparations de chimiothérapies. Les poches des produits sanguins deviennent ainsi des objets connectés qui sont lus automatiquement par des antennes distantes, y compris dans les frigos des hôpitaux, et ce sans avoir besoin de flasher manuellement un code-barres comme le proposent les solutions concurrentes.

"Notre technologie permet de connaître en temps réel la localisation, le suivi de la température et des conditions de stockage, l'historique et les caractéristiques du produit. L'accès à ces données capitales permet d'éliminer, de façon exhaustive, les erreurs d'administration en s'assurant que le bon produit est administré au bon patient, et de vérifier la qualité du produit en garantissant ses conditions de transport et de stockage", précise l'entreprise.

D'après la startup, la solution permet ainsi aux centres de transfusion et aux hôpitaux de réaliser des économies en améliorant la gestion des produits, en réduisant fortement les pertes et en améliorant le parcours du produit jusqu'au patient. Biolog-ID commercialise ainsi à la fois du matériel mais aussi des logiciels (analyse des données), de la maintenance et de la formation.

Devenir une licorne en 2023

Si la société ne communique pas sur ses revenus actuels, Biolog-ID affirme pouvoir atteindre un chiffre d'affaires de 200 millions d'euros en 2023, ce qui ferait entrer la startup dans le club des licornes. Le marché mondial sur lequel évolue Biolog-ID serait estimé à 4 milliards de dollars, d'après Roland-Berger, et devrait progresser dans les années à venir grâce à la forte demande des pays émergents, ainsi que de l'augmentation et du vieillissement de la population.

Les 30 millions d'euros levés seront donc dépensés pour vendre les solutions de l'entreprise auprès de toujours plus d'établissements de santé, partout dans le monde, et donc recruter essentiellement des forces commerciales. La startup compte ainsi passer de 107 à 200 salariés en trois ans.

Sylvain Rolland

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Commentaire 1
à écrit le 21/11/2019 à 9:01
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9a fait plaisir de voir qu'une technologie mal utilisée par les banques peut être franchement utile. La technologie n'est qu'un outil, placez là entre de mauvaises mains et elle aura des effets désastreux, placez là entre de bonnes mains et elle sera...

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