Le comité des mobilités JOP 2024 choisit les bateaux autonomes lauréats pour réinventer la navigation fluviale

Trois projets ont été retenus : le Roboat, un bateau fluvial de 10 mètres, à propulsion 100 % électrique, venu d'Amsterdam, le Hyke Rivercat, également à propulsion électrique, fabriqué en région parisienne, et le BlueNav, fruit d'un consortium incluant Keolis et le port de Bordeaux.
Hyke Rivercat, proposé par la coopérative fluviale francilienne Rivercat.
Hyke Rivercat, proposé par la coopérative fluviale francilienne Rivercat. (Crédits : DR)

La Seine, qui a joué un rôle clé à travers toute l'histoire de la ville de Paris, sera encore plus mise en avant lors des Jeux olympiques et paralympiques de 2024. Non seulement la cérémonie d'ouverture se déroulera sur le fleuve mais en plus, cette voie d'eau sera utilisée pour le ravitaillement des sites et l'évacuation des déchets ainsi que pour le transport de passagers. Mais pas dans n'importe quelles conditions. La France, en accueillant les Jeux, s'est dotée d'une ambition : faire de cet événement un exemple de respect de l'environnement et de lutte contre le dérèglement climatique. Elle a donc misé sur les mobilités alternatives et décarbonées, et en particulier fluviales. C'est dans ce contexte que Voies navigables de France (VNF) a lancé, en association avec l'Agence de l'innovation pour les transports, au sein du ministère des Transports, un appel à projets pour la mise en œuvre de démonstrateurs de bateaux à navigation automatisée et décarbonée dans la perspective des Jeux 2024. Le comité des mobilités JOP 2024 s'est réuni ce 13 décembre pour délibérer et choisir, parmi les candidats, les lauréats. Clément Beaune, ministre délégué en charge des Transports, a annoncé dans la foulée les projets retenus, qui seront expérimentés à l'occasion des Jeux.

Ils sont trois : Roboat, fruit d'un programme de recherche conjoint entre le Massachusetts Institute of Technology (MIT) et l'Amsterdam Institute for Advanced Metropolitan Solutions (AMS Institute). Au design futuriste, à propulsion 100 % électrique, autonome pendant 10 heures, un bateau capable de transporter 5 passagers fonctionne déjà sur les canaux d'Amsterdam depuis quelques mois. Pour circuler sur la Seine, un nouvel engin de 10 mètres, qui pourra transporter 35 personnes, sera développé et construit par Holland Shipyards Group, un constructeur naval néerlandais, et Sequana Développement, spécialiste nautique français basé dans les Yvelines, à Chatou, sur une boucle de la Seine.

Autre lauréat : Hyke Rivercat, proposé par la coopérative fluviale francilienne Rivercat, qui ambitionne, avec MonBeauBateau, de créer un service de navettes éco-responsables à Paris. Le projet spécifique sélectionné par le comité des mobilités Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 s'appuie sur la construction d'un bateau de 15 mètres, d'une capacité de 50 personnes, à propulsion électrique.

Enfin, troisième dossier choisi, celui de BlueNav, premier fabricant français de motorisations électriques et hybrides pour les bateaux, en association avec Orion Naval Engineering, un cabinet d'architecture navale et d'ingénierie navale, basé à Bordeaux et Toulon, la société Drone Protect System, dans le Bassin d'Arcachon, spécialisée dans les drones de surveillance, Keolis, opérateur privé de transport public de voyageurs, engagé pour une mobilité durable et connectée, de même qu'avec E. Nautic, une société d'Arcachon spécialisée dans les services en électricité et électronique pour les bateaux, le port de Bordeaux et la Métropole de Bordeaux. Le projet de ce consortium français vise le développement et la construction d'un bateau fluvial de 12 mètres de long, d'une capacité de 12 places et propulsé à l'électricité à 100 %.

Autant de projets qui permettront de développer à moyen et long terme de nouveaux services de transport fluvial de passagers et de marchandises sur le réseau des voies navigables exploité par VNF. Ils seront d'ailleurs accompagnés dans la validation des sites de mise en œuvre des démonstrateurs, la recherche de financements et le suivi des travaux et des autorisations réglementaires par VNF et la DGITM avec ses services réglementaires et son Agence de l'innovation pour les transports.

De façon générale, il s'agit donc, à l'occasion des JOP 2024, d'offrir à ces innovateurs une vitrine mondiale, tout en mettant en valeur le réseau fluvial et de nouveaux usages de la Seine. Avec une double ambition : aider à relever le défi de Jeux les plus neutres possibles pour l'environnement et le climat, et épauler les entreprises lauréates pour que leurs avancées technologiques soient commercialisées et essaiment à travers la planète.

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Commentaires 4
à écrit le 03/01/2023 à 12:06
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Existe-t-il des bateaux qui ne sont pas "Autonomes" ? Oui, les barges, mais peuvent-elles etre qualifiees de "bateaux" ? Expliquez...

à écrit le 18/12/2022 à 16:57
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ou sont les bateaux finance par m macron ministre des finances sur les deniers des francais (voir exile en suisse)

à écrit le 16/12/2022 à 14:34
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Bonjour, vous écrivez : "Le projet de ce consortium français vise le développement et la construction d'un bateau fluvial de 12 mètres de long, d'une capacité de 12 places et propulsé à l'électricité à 100 %." 12 mètres pour 12 personnes. Ca semble...

à écrit le 16/12/2022 à 3:48
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Et les sea bubbles, ils sont passés où sinon dans la trappe des subventions offertes par Bercy et la mairie de Paris. Le coût des JO explosent, rajoutons-en encore une couche de plus .

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