
On n'est jamais mieux servi que par soi-même. Même si les réseaux sociaux prisés par l'extrême-droite pullulent sur la Toile, quitte à s'attirer des déboires comme Parler -lâché par son hébergeur Amazon Web Services- ou Gab -piraté par des cybercriminels-, les partisans de Donald Trump se sentent toujours orphelins de sa parole depuis que l'ancien président américain a été banni de la plupart des grandes plateformes suite à l'attaque du Capitole par ses partisans, le 6 janvier dernier. Mais le milliardaire républicain n'a pas dit son dernier mot. Il va faire son grand retour d'ici à trois mois avec "sa propre plateforme", a révélé l'un de ses conseillers, Jason Miller, dimanche 21 mars sur la chaîne conservatrice américaine Fox News.
Remettre Trump au centre du jeu politique
Le porte-parole de l'ancien président n'a pas souhaité entrer davantage dans les détails sur les contours de cette nouvelle plateforme, évoquant seulement de nombreuses réunions à Mar-a-Lago, la résidence de Trump en Floride. Mais il promet un projet "énorme", qui va "complètement changer le jeu" et attirer "des dizaines de millions de nouveaux utilisateurs".
D'après Jason Miller, Donald Trump aurait été approché par de nombreuses entreprises et serait en pourparlers avec quelques unes pour construire cette nouvelle plateforme.
L'exclusion de Donald Trump de Twitter pour appel à la haine pour avoir encouragé ses partisans à prendre d'assaut le Capitole, fut un incontestable coup dur pour l'ancien président. Même si Trump faisait partie des critiques les plus virulents contre le réseau social de Jack Dorsey, il ne pouvait s'empêcher de tweeter frénétiquement, habitant les médias et ses supporters de prises de positions quotidienne sur tous les sujets. Twitter était le principal outil de communication de l'homme d'affaires depuis sa campagne victorieuse de 2016. Son compte @realdonaldtrump était suivi par plus de 88 millions de personnes.
L'ex-président, qui a quitté la Maison Blanche le 20 janvier après avoir été battu par le démocrate Joe Biden à l'élection de novembre, a aussi été banni de manière temporaire ou définitive par la plupart des autres grands réseaux sociaux ou plateformes internet, dont Facebook, Instagram, Youtube ou encore Snapchat.
Depuis, celui dont les messages intempestifs et tonitruants ont scandé la vie politique américaine ces dernières années est beaucoup moins audible, alors même qu'il reste très influent au sein du parti républicain et qu'il n'exclut pas de se représenter à la présidentielle de 2024.
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